En France, de plus en plus d’organe de presse créent des postes de médiateurs. Qui sont-ils et à quoi ils servent ?
A quoi sert un médiateur ? A partir de 1994, la presse française s’est ouverte à la médiation de presse. Le Monde, Rfi, France 2 et France 3, pour ne citer que ceux-là, ont créé des postes de médiateur. Comme son nom l’indique, le médiateur est l’intermédiaire entre le média qui propose un contenu et le public qui le reçoit. Nicolas Jacobs, médiateur de l’information à France 2, explique que son travail consiste à recevoir le courrier des auditeurs, à les examiner et à y répondre. Il transmet aussi les plaintes des auditeurs aux journalistes concernés ou à la rédaction.
Qu’est-ce que la médiation apporte de plus ? La médiation permet de crédibiliser l’organe de presse. Il donne au public le sentiment d’être écouté et pousse le journaliste à corriger ses erreurs, et partant, à s’améliorer. Dans le principe, car, la réalité est souvent plus complexe. Nicolas Jacobs avoue que depuis 2000 que la médiation existe à France 2, rien n’a fondamentalement changé. Les mêmes erreurs, comme la confusion des images, se reproduisent. Mais, ajoute-t-il, « la médiation donne au moins mauvaise conscience aux journalistes».
Qui est médiateur ? En général, les médiateurs de presse sont des journalistes chevronnés. Exemple : lorsqu’il a été nommé médiateur à France 2 en 2000 (poste qu’il va occuper jusqu’en 2005), Jean-Claude Allanic comptait 23 années de pratique du métier. Il avait été tour à tour présentateur télé, chroniqueur, grand reporter, rédacteur en chef. Nicolas Jacobs, qui lui-même est un ancien rédacteur en chef du JT de 13h sur France 2, affirme que la maîtrise du métier permet au médiateur de mieux se faire respecter par les journalistes.
La cas du Cameroun. La médiation de presse n’existe pas encore au Cameroun. Cependant, certains organes de presse comme Le Jour dispose de modérateurs qui lisent les réactions des lecteurs sur le site du journal et peuvent supprimer des messages injurieux. Il peut aussi arriver que le journal fasse lui-même son méa culpa en s’excusant d’une erreur commise dans l’une de ses éditions.
Stéphanie Dongmo, à Paris
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