lundi 17 janvier 2011

Arice Siapi : «On a dû puiser de l'argent dans nos poches»


La promotrice du Festival international du film de Ngaoundéré fait le bilan de la 2ème édition qui s'est tenu du 8 au 12 janvier 2011.


Quel bilan faites-vous de la 2ème édition du Festival international du film mixte ?
Cette édition a été positive. Contrairement à la première où on avait réalisé à 60 % le programme, on est à 95 %. Tous les ateliers de sérigraphie, audiovisuel et musique ont été réalisés ; et tous les films qu’on a annoncé ont été projetés, en dehors d’un film, « Dans l’ombre d’une autre » de Francine Kemegni, parce qu’on a eu des problèmes avec le support.
Il y a eu des problèmes similaires avec d’autres supports pendant les projections…
En général, on demande aux gens d’envoyer au moins deux Dvd, mais ils n’en envoient qu’un et ça se gratte. Mais, à la dernière minute, nous avons tout numériser dans des ordinateurs et tout s’est finalement bien passé.
A l’université de Ngaoundéré, il n’y a pas eu de projection comme le prévoyait le programme. Que s’est-il passé ?
Tous les lieux n’ont pas été investis, c’est pourquoi j’ai parlé d’un taux de réalisation de 95 %. A la gare, nous avons demandé l’espace pour des projections itinérantes, mais nous n’avons pas eu l’accord. On n’a pas non plus eu l’accord de partenariat avec l’université pour projeter des films à l’intérieur du campus ou même à la guérite.
Les objectifs de ce festival ont-ils été atteints?
Comme tout festival, ses objectifs sont les échanges et les rencontres. Et là, il y avait un partenariat qui s’est noué entre le festival et l’IATA (Institut d’enseignement des arts, techniques, sciences et artisanats de Namur en Belgique, ndlr). Les échanges se sont bien déroulés entre les jeunes Camerounais et les jeunes Belges. On a aussi eu une vue panoramique de l’action de l’Etat pour l’essor du cinéma au Cameroun, en Allemagne et en Belgique. Nous espérons que chacun s’est enrichi de l’expérience de l’autre.
Quelles sont les prévisions pour la prochaine édition ?
Un peu plus de formation. Je vais effectuer quelques voyages à l’étranger pour asseoir la résolution qui a été prise ici de créer un pôle d’échanges avec Namur, à travers lequel des Camerounais iront se former en sérigraphie et, pourquoi pas, participer à des festivals là-bas. Je suis convaincue que la mobilité artistique est capitale pour que les choses avancent, il faut quel les artistes puissent bouger. Le prochain festival se tiendra en 2012 mais pas en début d’année, à cause de difficultés financières. Ce sont des contributions étatiques ou privées qui financent un festival. Nous n’avons pas eu cette chance-là, et il faudrait que les choses changent.
A combien s’élevait le budget de départ et quelle somme avez-vous pu réunir ?
On n’a pas obtenu grand-chose, 150 000Fcfa sur un budget de près de 25 millions de Fcfa. On a du amenuiser les choses et on a dû entièrement puiser dans nos poches.
Propos recueillis par Stéphanie Dongmo

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