C’est le thème d’un échange organisé le 11 janvier dernier à Ngaoundéré, dans le cadre du Festival international du film mixte.
L’intervention de l’Etat dans l’essor du cinéma, c’est le thème d’un débat très animé qui s’est tenu mardi, 11 janvier dernier à l’hôtel de ville de Ngaoundéré, dans le cadre du Festival international du film mixte (8-12 janvier). Autour de la table, quatre panélistes : Cyrille Masso, réalisateur, producteur et parrain du festival, Serge Pascal Oumarou, délégué régional de
directeur du Film büro de Brême en Allemagne, venu pour partager son expérience.
D’entrée de jeu, Emmanuel Tentchou a parlé de ce que fait l’Etat pour soutenir la production cinématographique camerounaise qu’il a qualifié d’ « insignifiante » : la participation à des festivals nationaux et internationaux ; l’appui à la création des œuvres sélectionnées par
droits d’auteurs et droits voisins au droit d’auteur ; l’adoption de la loi sur le dépôt légal ; la formation à travers la création des filières arts dans les universités… Toutes actions menées « dans la limite des possibilités budgétaires », a-t-il précisé cependant. Ainsi, en 2010, une quinzaine de projets de film ont été éligibles au financement. Seulement, les porteurs des œuvres éligibles ne reçoivent pas toujours cet argent au moment où ils en ont le plus besoin.
Emmanuel Tentchou a expliqué que c’est le ministre des Finances qui est le
gestionnaire des finances publiques.
Cyrille Masso, lui, a déploré le flou qui existe dans les critères de sélection
des œuvres et l’absence d’un mécanisme réel et direct de soutien à la production
des jeunes dont les œuvres coûtent en général moins chères. Le délégué régional a rétorqué que les jeunes doivent se faire appuyer par les projets du ministère de
Le débat a été fructueux en recommandations. Pour Cyrille Masso, l’organisation des professionnels en groupe de pression est nécessaire à l’essor du cinéma. Emmanuel Tentchou ajoute à cette condition la sensibilisation du public à la culture cinématographique. Pour Serge Pascal Oumarou, ces assises doivent susciter les états généraux du cinéma. Il s’est dit prêt à soutenir le lobbying des professionnels pour que les mairies inscrivent les activités culturelles
dans leurs programmes. Il a aussi appelé à une synergie des acteurs et des administrateurs de la culture pour un cinéma prospère.
Stéphanie Dongmo
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