Grégoire Owona |
L'affiche du film |
Le
Cameroun a célébré le cinquantenaire de son indépendance en 2010 sans que ces
héros qui ont permis d’y arriver soient cités nommément…
Ces personnes ont été
mises en valeur dans un spectacle présenté plusieurs fois à Buéa [à l’occasion du
cinquantenaire de la Réunification en 2014, Ndlr]. Il n’y a jamais rien de
suffisant, on les chanterait matin, midi et soir que certains trouveraient que
ce n’est pas suffisant, d’autres trouverons que c’est trop. L’important c’est
qu’on ait dit qu’il y a des héros qui ont fait l’histoire de ce pays, ces
figures ont été cité nommément à Buéa et dans les actes de l’Assemblée
nationale qui les a réhabilité. Maintenant, il ne faut pas que chacun essaie de
fabriquer son petit Cameroun, on a un seul Cameroun, Ouandié Ernest est reconnu comme un héros de
ce pays. Ernest Ouandié |
Dans
le film, on voit bien les conséquences psychologiques que le silence autour de
cette mémoire peut entraîner, que faire pour que cette histoire soit vulgarisée ?
Cette histoire est
publiée dans les livres par ceux qui ont écrit l’histoire politique moderne du
Cameroun. Il faut que les gens s’intéressent à leur pays, il n’y a pas de
miracle, il n’y a que le travail. Que les gens travaillent, qu’ils soient un
peu plus curieux et s’informent sur leur pays, sur son histoire, ses héros.
C’est
aussi à l’Etat d’enseigner cette histoire dans les écoles…
On n’est plus justement
à l’époque où l’Etat doit tout faire, ça c’est ce que nous devons éviter. Il serait
bon que les Camerounais sachent que chacun a sa part à faire, l’Etat est là
pour réguler. Tout seul, il ne peut pas tout faire.
Propos
recueillis par Stéphanie Dongmo
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