L’évènement qui se tient à Yaoundé jusqu’au 11 juillet a débuté le 28 juin sous un air de morosité.
Lundi, 28 juin, au stade annexe omnisports n° 3 à Yaoundé, il est 14h30. Sur le site qui abrite la 2ème édition du festival Afro Design, des coups de marteau retentissent. Ici, des charpentiers construisent le podium qui devra abriter des concerts et défilés de mode ; là, un exposant installe des objets d’art décoratifs. Partout, le site est en chantier, plus de deux heures après l’heure prévue pour l’inauguration par le ministre des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat, Laurent Serge Etoundi Ngoa, et le ministre de la Culture, Ama Tutu Muna. Seul le coin gastronomie, d’où s’élève le fumet du poulet braisé, donne du piment à ce festival où près de la moitié des stands reste vide.
16h30. Conférence de presse donnée par Eddie Fouejeu, le coordonnateur général d’Afro Design. Il annonce que Laurent Etoundi Ngoa ne viendra plus. « Nous n’avons pas pu mettre sur pied tout le dispositif pour l’accueillir, le ministre ne peut pas arriver dans un chantier», avoue-t-il. Pour justifier les retards et les manquements de l’organisation, il affirme : « Le festival ne bénéficie ni de subvention, ni de sponsoring, mais est entièrement organisé sur fonds propres. Et quand on travaille sur fonds propres, on va à son rythme ». Reste à en convaincre les exposants inquiets. Pourtant, en avril dernier, au cours d’une conférence de presse, la régie Publicis.com, qui organise ce festival, avait promis que l’édition de 2010 ferait oublier le fiasco de 2009.
Le festival Afro Design, qui a plutôt des allures de foire, est ouvert aux petites et moyennes entreprises, de même qu’aux artisans et artistes. Il a pour objectifs, d’après le dossier de presse, d’« offrir aux entreprises une plate-forme d’échanges pour accroître leur visibilité et réaliser des actions marketing», entre autres. L’entrée coûte 200Fcfa par personne.
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