Centre culturel camerounais : les travaux à l’arrêt
La Communauté urbaine de Yaoundé estime que la rénovation, lancée en décembre 2008, ne respecte pas les normes d’urbanisme.
Le Centre culturel camerounais (Ccc), situé non loin de l’échangeur à Nlongkak à Yaoundé, jure avec cette recherche du propre observé sur les bâtiments des services du ministère de la Culture. Lundi, 26 juillet, il est 13h. Des gravats de parpaings encombrent la cour. Une partie de la barrière a été détruite et sert désormais de passage, le portail étant fermé d’un gros cadenas rouillé. Un second portail donne accès à la salle de spectacle. Il porte les marques du temps. La peinture, posée en janvier 2009, est déjà écaillée par endroits. Trois hommes, dont le gardien, sont occupés à deviser sur la véranda. Aucun ouvrier en vue. Les travaux sont à l’arrêt depuis plus d’un an. Cependant, le gardien explique : « il y a les jours que les maçons viennent et les jours qu’ils ne viennent pas. Ils seront là peut-être la semaine prochaine ». Incertitude totale.
Une source au ministère de la Culture nous indique que la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) a ordonné l’arrêt des travaux. Joint au téléphone mercredi 28 juillet, Arnaud Philippe Ndzana, directeur des services techniques à la Cuy, explique : « Le bâtiment ne respecte pas les normes d’urbanisme en vigueur dans la zone. Il était question que le ministère de la Culture obtienne un permis de bâtir et que le projet soit soumis à nos services compétents pour contrôle ». En attendant, les artistes de l’Ensemble national des arts et du spectacle (Ballet, Théâtre et Orchestre national), dont les répétitions se déroulaient au Ccc ont trouvé refuge à la Centrale de lecture publique.
C’est en 1960 que ce bâtiment colonial est devenu le Centre culturel camerounais. En décembre 2008, une cure de jouvence du bâtiment a été entreprise par l’entreprise Visa Longchamp, maître d’œuvre, avec un délai de trois mois.
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