Honoré Tadaa, Séraphin Kakouang et François Sylvin Alima se sont mis ensemble pour réaliser « Haute tension », dont la première saison est diffusée jusqu’au 29 août prochain sur la Crtv.
Malgré ses compétences, une femme, haut cadre dans une administration africaine, se voit refuser une promotion parce que mère célibataire. Dans des préjugés sociaux qui découlent de la question du genre, trois jeunes réalisateurs ont trouvé un terrain fertile pour une série télévisée, « Haute tension », dont la première saison est diffusée depuis le 24 juillet 2010 sur la Crtv, samedi et dimanche à 20h.
Honoré Tadaa, Séraphin Kakouang et François Sylvin Alima font partie des meilleurs de la promotion 2004-2006 de l’unité réalisation du Centre de formation professionnelle de l’audiovisuel (Cfpa) de la Crtv à Yaoundé au Cameroun. A la fin de leur formation, ils décident de se mettre ensemble pour créer un projet d’auto-emploi à travers un Groupement d’initiative commune (Gic) baptisé « Afr’image ». La structure en place, ils se lancent dans la réalisation d’une série, sous les conseils de leur prof, Dina Eyango, coordonnateur pédagogique et chef d’unité montage au Cfpa. Directeur de la production de la série, il va proposer le titre « Haute tension », qui s’inspire de « Mariage en sursis », le film de fin de formation de Honoré Tadaa, dont l’intrigue est tissée autour de l’histoire racontée plus haut.
Mais pourquoi une série, un genre qui, jusqu’ici, a attiré peu de réalisateurs camerounais ? Honoré Tadaa répond : « Nous avons voulu sortir des sentiers battus et proposer quelque chose de différent ». C’est-à-dire une œuvre audiovisuelle de fiction, composée d’épisodes indépendants construits autour d’éléments communs (personnages, décors, thèmes récurrents). Le trio obtient du Cfpa, coproducteur du film, du matériel, des locaux et de l’argent pour le financer. Seulement 1/3 de la somme demandée. Néanmoins, c’est avec enthousiasme que l’équipe se lance dans le tournage, avec les moyens du bord. Les écueils sont nombreux, le projet avance cahin caha, la première saison de 12 épisodes finit tout de même par être bouclée.
Honoré Tadaa, Séraphin Kakouang et François Sylvin Alima font partie des meilleurs de la promotion 2004-2006 de l’unité réalisation du Centre de formation professionnelle de l’audiovisuel (Cfpa) de la Crtv à Yaoundé au Cameroun. A la fin de leur formation, ils décident de se mettre ensemble pour créer un projet d’auto-emploi à travers un Groupement d’initiative commune (Gic) baptisé « Afr’image ». La structure en place, ils se lancent dans la réalisation d’une série, sous les conseils de leur prof, Dina Eyango, coordonnateur pédagogique et chef d’unité montage au Cfpa. Directeur de la production de la série, il va proposer le titre « Haute tension », qui s’inspire de « Mariage en sursis », le film de fin de formation de Honoré Tadaa, dont l’intrigue est tissée autour de l’histoire racontée plus haut.
Mais pourquoi une série, un genre qui, jusqu’ici, a attiré peu de réalisateurs camerounais ? Honoré Tadaa répond : « Nous avons voulu sortir des sentiers battus et proposer quelque chose de différent ». C’est-à-dire une œuvre audiovisuelle de fiction, composée d’épisodes indépendants construits autour d’éléments communs (personnages, décors, thèmes récurrents). Le trio obtient du Cfpa, coproducteur du film, du matériel, des locaux et de l’argent pour le financer. Seulement 1/3 de la somme demandée. Néanmoins, c’est avec enthousiasme que l’équipe se lance dans le tournage, avec les moyens du bord. Les écueils sont nombreux, le projet avance cahin caha, la première saison de 12 épisodes finit tout de même par être bouclée.
Le bon, la brute et le truand
Les trois réalisateurs ont choisi un partage du travail original. Dans un système de rotation, l’un écrit et réalise un épisode, tandis que les deux autres l’assistent. L’équipe se réunit régulièrement et débat longuement de chaque scénario avant de l’adopter. Et les discussions sont souvent houleuses. Dina Eyango se souvient que pour caractériser le personnage principal, il y a eu des débats à n’en plus finir. « Certains la voulaient laide, d’autres, belle ». Entre la brute et le truand, le choix a été laissé au bon. Chantal Ngah, comme les autres acteurs de la série, fait partie d’une cuvée d’acteurs formés du 23 juin et 11 juillet 2008 au Cfpa, dans l’optique de cette production.
La série tourne autour de son personnage. Courageuse, ambitieuse, honnête et belle, ce qui ne gâche rien, Jocelyne Ebée est cadre au ministère de la Solidarité nationale (Minsonat). « Elle vit constamment sous une tension exercée par une administration tribalisée, politisée, corrompue, tatillonne et procédurière », explique le trio. « Haute tension » est, finalement, le récit de son combat contre les difficultés quotidiennes. Qu’il s’agisse de la corruption, de son statut matrimonial, des traditions… La série défend les droits de la femme et ne s’en cache pas. « Si l’accès des femmes aux postes de responsabilité est très souvent sujet à polémique, l’expérience a pourtant prouvé qu’à compétence égale, les femmes se sont révélées meilleures gestionnaires que leurs homologues masculins », disent en chœur les réalisateurs.
Les trois réalisateurs ont choisi un partage du travail original. Dans un système de rotation, l’un écrit et réalise un épisode, tandis que les deux autres l’assistent. L’équipe se réunit régulièrement et débat longuement de chaque scénario avant de l’adopter. Et les discussions sont souvent houleuses. Dina Eyango se souvient que pour caractériser le personnage principal, il y a eu des débats à n’en plus finir. « Certains la voulaient laide, d’autres, belle ». Entre la brute et le truand, le choix a été laissé au bon. Chantal Ngah, comme les autres acteurs de la série, fait partie d’une cuvée d’acteurs formés du 23 juin et 11 juillet 2008 au Cfpa, dans l’optique de cette production.
La série tourne autour de son personnage. Courageuse, ambitieuse, honnête et belle, ce qui ne gâche rien, Jocelyne Ebée est cadre au ministère de la Solidarité nationale (Minsonat). « Elle vit constamment sous une tension exercée par une administration tribalisée, politisée, corrompue, tatillonne et procédurière », explique le trio. « Haute tension » est, finalement, le récit de son combat contre les difficultés quotidiennes. Qu’il s’agisse de la corruption, de son statut matrimonial, des traditions… La série défend les droits de la femme et ne s’en cache pas. « Si l’accès des femmes aux postes de responsabilité est très souvent sujet à polémique, l’expérience a pourtant prouvé qu’à compétence égale, les femmes se sont révélées meilleures gestionnaires que leurs homologues masculins », disent en chœur les réalisateurs.
Péril sur « Haute tension »
Le dernier épisode de la première saison de « Haute tension » sera diffusé dimanche, 29 août 2010. A quand la deuxième saison de la série? Ni le directeur de la production, ni le trio de réalisateurs ne peut répondre à cette question. « Le projet est en péril, faute de financements », s’alarme Dina Eyango, qui en profite pour lancer un SOS, « un appel à sponsor pour que la série ne meure pas ».
Déjà, le tournage de la première saison a été parsemé d’embûches. Débuté le 5 décembre 2008, il s’est achevé en janvier 2010, après deux interruptions pour absence de décors et difficultés financières. Au départ, explique Dina Eyango, le devis de chaque épisode s’élevait à 3,5 millions de Fcfa. « Nous avons eu moins du tiers de cette somme. Pour chaque épisode, au moins 25 personnes ont travaillé presque bénévolement ». Honoré Tadaa, Séraphin Kakouang et François Sylvin Alima pensent que la série aurait été bien meilleure s’ils avaient eu les moyens nécessaires pour travailler. Cependant, « la prochaine saison sera excellente, nous avons maintenant l’expérience nécessaire », assurent-ils.
Le dernier épisode de la première saison de « Haute tension » sera diffusé dimanche, 29 août 2010. A quand la deuxième saison de la série? Ni le directeur de la production, ni le trio de réalisateurs ne peut répondre à cette question. « Le projet est en péril, faute de financements », s’alarme Dina Eyango, qui en profite pour lancer un SOS, « un appel à sponsor pour que la série ne meure pas ».
Déjà, le tournage de la première saison a été parsemé d’embûches. Débuté le 5 décembre 2008, il s’est achevé en janvier 2010, après deux interruptions pour absence de décors et difficultés financières. Au départ, explique Dina Eyango, le devis de chaque épisode s’élevait à 3,5 millions de Fcfa. « Nous avons eu moins du tiers de cette somme. Pour chaque épisode, au moins 25 personnes ont travaillé presque bénévolement ». Honoré Tadaa, Séraphin Kakouang et François Sylvin Alima pensent que la série aurait été bien meilleure s’ils avaient eu les moyens nécessaires pour travailler. Cependant, « la prochaine saison sera excellente, nous avons maintenant l’expérience nécessaire », assurent-ils.
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