mercredi 27 juillet 2011
Musique: Fally Ipupa est en France
dimanche 24 juillet 2011
Le film «Pégase» primé à Kourigba
Kirikou revient en 2012
Le peintre Lucian Freud est mort
Remember Essindi Mindja
Hubert Maheux est décédé
Deneuve Djobong : Entre le cinéma et le théâtre, son cœur balance
jeudi 21 juillet 2011
Majoie Ayi au cinéma
lundi 18 juillet 2011
Irene Bark : «La culture, pilier de la politique étrangère de l'Allemagne»
lundi 11 juillet 2011
Littérature : Hommage à Ambroise Kom
Les enseignants Pierre Fandio et Hervé Tchumkam lui ont dédié un ouvrage collectif, «Exils et migrations postcoloniales» (2011, Ifrikiya), qui a été dédicacé le 8 juillet dernier à la librairie des Peuples noirs à Yaoundé.
D'anciens étudiants d'Ambroise Kom lui ont rendu hommage dans un essai qui vient de paraître aux éditions Ifrikiya, avec le concours du Groupe de recherche sur l'imaginaire de l'Afrique et de la diaspora. « Exils et migrations postcoloniales. De l'urgence du départ à la nécessité du retour » est dirigé par Pierre Fandio, enseignant à l'université de Buéa, et Hervé Tchumkam, enseignant aux Etats-Unis. Avec la préface de Fabien Eboussi Boulaga et la postface de Bernard Mouralis. L'ouvrage a été dédicacé vendredi 8 juillet à la librairie des Peuples noirs à Yaoundé.
Pierre Fandio explique : «Nous avons voulu honorer la carrière de l'un des nôtres en nous intéressant à son travail sur l'exil. Nous avons retenu sa passion pour le métier et sa ferme croyance en des lendemains qui chantent ». Dans sa note de lecture, André Djiffack, enseignant de littérature, a affirmé que le sous-titre de cet ouvrage résume le parcours d'Ambroise Kom qui vit entre le Cameroun et les États-Unis, et se situe, par conséquent, entre l'ici et l'ailleurs. Présent à cette dédicace, Ambroise Kom a remercié les auteurs de cette attention. « Je reçois cette présentation, non pas comme un hommage à Kom, mais comme la célébration d'une carrière. Je remets cet hommage à ceux qui ont rendu cette carrière possible : le regretté Thomas Méloné et André Ntsobe», a-t-il précisé.
Fils de paysan, Ambroise Kom a obtenu son baccalauréat philosophique en 1967 au lycée de Nkongsamba où il a pour camarade de classe Justin Ndioro et Siegfried Etame Massoma. Le préfacier écrit qu'il est entré en littérature sous la contrainte et sans aucune vocation, « réquisitionné par un proviseur colonial soucieux d'équilibrer les effectifs » des différentes séries. Ambroise Kom qui rêvait de devenir ingénieur va finir par enseigner les littératures africaine, américaine, française et caribéenne au Cameroun, au Maroc, en Afrique du Sud, en France, en Allemagne, au Canada et aux Etats-Unis. Aujourd'hui, l'enseignant s'intéresse aux institutions postcoloniales en Afrique.
Ambroise Kom a l'art de surprendre. On le croit littéraire, i Il répond : « Je ne me suis jamais considéré comme un expert en littérature. Je fais très peu de littérature, elle m'a aidé à vivre ». On le dit en exil, il réagit : «Je n'ai jamais vécu en exil. J'ai vécu en diaspora sans être de la diaspora. Je suis allé à l'étranger pour faire des études, j'y ai travaillé». On lui attribue l'urgence du départ et la nécessite du retour, il rétorque que cette approche n'est pas du tout la sienne.
André Ntonfo, son collègue et ami depuis 45 ans, témoigne : « Kom est un maître à la descendance nombreuse mais sans disciple. Il a suscité beaucoup de vocations d'enseignants-chercheurs. C'est quelqu'un qui est toujours prêt à tirer ses collègues quand il en a les moyens. Même en amitié, il fait montre d'une générosité ostentatoire ». Ambroise Kom est l'auteur d'une abondante littérature. Co-fondateur de l'Université des Montagnes à Bagangté, il a dirigé la revue littéraire Présence francophone.
Stéphanie Dongmo
Silence radio à la Crtv
Les auditeurs de la Crtv radio ont été privés d'une partie de leurs programmes habituels samedi 9 juillet dernier. Vers 16h, les programmes du Poste national, de Crtv Centre et de la Fm 94 ont brusquement été interrompus. Et c'est aux environs de 21h10 que ces chaînes ont recommencé à émettre. A la reprise, le directeur général de la Crtv, Amadou Vamouké, a expliqué que ce silence radio était dû à un incident électrique et a présenté les excuses de l'office aux auditeurs.
Boniface Takou, le directeur de la Diffusion, des Transmissions et des Infrastructures et autres équipements techniques, lui, a expliqué que pendant la forte pluie qui s'est abattue sur la ville de Yaoundé aux alentours de 14h30, il y a eu une coupure d'électricité. Et, manque de chance, la foudre a grillé la carte d'automaticité du groupe électrogène de la Crtv. Ce qui fait que l'onduleur a été mis à contribution jusqu'à l'épuisement de sa batterie, vers 16h. Pour Amadou Vamoulké, le problème est définitivement réglé. Et d'ajouter : «La radio est essentielle dans le dispositif de communication du gouvernement, et des dispositions seront mises en place pour une meilleure radio ».
Dédicace : Joseph Antoine Bell à Yaoundé
Après Douala, « Vu de ma cage », son livre autobiographique paru aux éditions du Schabel, a été présenté le 8 juillet à Yaoundé.
Dédicace très courue que celle de l'ouvrage autobiographique de Joseph Antoine Bell, vendredi 8 juillet dernier, à l'hôtel Hilton de Yaoundé. La salle Bouma avait été décorée aux couleurs des Brasseries du Cameroun, en grande partie, et un peu d'Orange Cameroun, partenaires de l'évènement. Sur le podium, un but avait été installé, pour symboliser la carrière de la star du jour, ancien gardien de buts de renommée internationale. Celui-ci va d'ailleurs soumettre deux de ses invités à un exercice amusant. Tout à tour, il invite Catherine Bakang Mbock, la ministre des Affaires sociales, et le général Baba Souley, à tirer dans le but. Ce qu'ils vont faire avec plus ou moins de bonheur.
Bell n'est pas seulement footballeur. Il est aussi... guitariste. Il a offert au public de découvrir cet autre talent lorsqu'il s'est installé au milieu des musiciens des l'orchestre des Brasseries du Cameroun pour interpréter un morceau, accompagné par l'impresario du jour, Evelyne Owona Essomba. Ce qui a contribué à détendre l'atmosphère.
Mais, immanquablement, est arrivé le temps des choses sérieuses. Le directeur général des éditions du Schabel, Haman Mana, a dit combien il a été agréable de travailler avec Joseph Antoine Bell, le jeune auteur de 57 ans. Pour Gaston Kelman, le préfacier du livre, « c'est un homme qu'on n'a pas pu et qu'on ne mettra jamais en cage ». L'écrivain établi en France a terminé son propos en dédiant un poème à Bell : « Lion jamais dompté, quitte ta cage et rugis», a-t-il déclamé.
L'ancien Lion Indomptable a raconté le long chemin qu'il a parcouru pour arriver à la naissance de « Vu de ma cage » : ses hésitations, ses exigences, la pression discrète mais efficace de son entourage, la rencontre heureuse avec Haman Mana qui a fini par transformer l'éternel projet en réalisation. Joseph Antoine Bell y décrit le football tel qu'il l'a vécu de la ligne de ses buts. Au-delà, il raconte la vie, tout simplement, dans ce qu'elle a de plus beau et de plus hideux. « De ma cage, j'ai vu le ballon, mais j'ai surtout vu les hommes avec leur cupidité, leur égoïsme, leur tribalisme. J'ai aussi vu la joie et l'amour », affirme l'auteur.
Après Douala et Yaoundé, la troisième étape du périple de « Vu de ma cage » (15 000Fcfa) est la France. Le livre sera dédicacé mardi au Cnit de la Défense à Paris, en marge des Étoiles d'Afrique et de la diaspora.
Stéphanie Dongmo
Réactions
«J'ai hâte de lire ce livre»
Bassek ba Kobhio, cinéaste
J'encourage beaucoup les ouvrages autobiographiques. Cela marque une réflexion sur une tranche de la vie. C'est très riche, je suis content d'avoir assisté à cette dédicace. Ce livre ne parle pas de polémique, mais de la vie en général. J'ai hâte de le lire.
« C'est un grand livre »
Antoine de Padoue Essomba Eyenga, vice-président Fécafoot
« Vu de ma cage », c'est un grand livre. Une expérience comme celle de Joseph Antoine Bell se devait d'être communiquée. On est là parce qu'on a voulu rendre hommage à l'un des nôtres.
« Un livre de chevet »
Bruno Gain, ambassadeur de France
Ce livre est plein de proverbes que j'adore. Ça m'a l'air d'être un véritable livre de chevet plutôt qu'un livre de footballeur qu'on feuillette et qu'on oublie. Je suis un fan de foot. J'ai découvert que derrière Joseph Antoine Bell, un sportif de haut niveau, il y a un écrivain. C'est rafraîchissant.
«Bell, plus qu'un footballeur»
Jackson Njike, directeur général Canal+
Joseph Antoine Bell est plus qu'un footballeur, c'est un intellectuel. Tout ce qu'il peut nous dire à travers cet ouvrage peut nous amener à une meilleure connaissance de la société en général. C'est très constructif.
dimanche 10 juillet 2011
Mgr Joseph Befe Ateba, nouveau président du Conseil national de la communication
L'évêque de Kribi a été nommé vendredi 8 juillet dernier par le président de la République.
Mgr Joseph Befe Ateba, évêque de Kribi, a été nommé vendredi à la tête du Conseil national de la communication par le président de la République. Près d'un an après le décès de l'ancien président, Félix Sabal Lecco, en octobre 2010.
Joseph Befe Ateba est né le 25 Avril 1962 à Nkoabe dans l’arrondissement de Ngomdzap, département du Nyong et So’o, région du Centre.
Le 19 Juin 2008, le pape Benoît XVI fait de lui le premier évêque de Kribi.
Droits d'auteur: Désaccords entre Ama Tutu Muna et Odile Ngaska
Le ministre de la Culture dénonce un accord Socam-Synedeboc qui affecte 25% des recettes versées par les Brasseries du Cameroun sur les ristournes des bars au Syndicat national des exploitants des débits de boissons.
Lundi, 4 juillet dernier, les responsables des quatre sociétés de gestion collectives de droits d'auteur et droits voisins (Sociladra, Socam, Scaap, Socadap) ont tenu une réunion de travail avec la présidente de la Commission permanente de médiation et de contrôle (Cpmc) au siège de cet organisme à Yaoundé. A l'ordre du jour, le partage des droits collectés auprès des usagers. Dans la cagnotte, 264 millions de Fcfa perçus ainsi qu'il suit : 50 millions Fcfa à la Crtv, 44 millions Fcfa auprès des autres usagers et 175 millions Fcfa aux Brasseries du Cameroun. Cette dernière somme comprend 155 millions Fcfa payés au titre des retenues opérées sur les ristournes des vendeurs détaillants des produits brassicoles. 25% de cet argent devrait revenir au Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedeboc) à titre de rétribution sur les frais de recouvrement, selon les termes d'un accord signé en mai 2009 entre la Socam, mandataire des trois autres sociétés sœurs, la Cpmc et le Synedeboc. Mais cet arrangement n'a pas été respecté suite à une dénonciation du ministre de la Culture.
Spoliation des artistes
En effet, le 28 juin 2011, Ama Tutu Muna, la ministre de la Culture (Mincult), a adressé une lettre à Odile Ngaska, la présidente du conseil d'administration de la Socam, avec en objet : « Dénonciation de la prétendue convention entre la Socam et le Synedeboc ». Le ton de la correspondance est dur : « Il m'est revenu que vous vous êtes, au travers d'une prétendue convention, engagée à verser à un certain syndicat dénommé Synedeboc, 25% des redevances dues au titre du droit d'auteur à percevoir auprès des Brasseries du Cameroun ». Et d'ajouter que « si cette information s'avère vérifiée, ladite convention, en plus de ce qu'elle n'a pas été portée à ma connaissance, est en violation flagrante des dispositions légales et réglementaires en matière de répartition du droit d'auteur et des droits voisins». La ministre conclut en demandant à la Socam «de bien vouloir utiliser, dans les meilleurs délais, les voies appropriées pour mettre fin à cet engagement qui est réputé nul et de nul effet pour le ministère de la Culture, en raison de ce qu'il contribue à la spoliation des droits des artistes».
Pourtant, l'accord ainsi dénoncé porte la signature de trois parties : Adolphe Minkoa She, le président de la Cpmc de l'époque, Odile Ngaska, la présidente de la Socam, et Roger Tapa, le président du Synedeboc. Ceux-ci avaient donné une conférence de presse le 18 juin 2009 à l'hôtel Djeuga à Yaoundé pour rendre public cet accord, en présence de Mme Ashiri Kilo, conseiller technique N°,1 représentant le Mincult. Au sortir de cette rencontre, celle-ci avait d'ailleurs déclaré à Cameroon Tribune : «Nous avons enfin trouvé la paix, nous espérons que cela va durer».
Avant cela, le 26 mai 2009, une lettre d'information signée du Mincult, du président de la Cpmc, du Pca de la Socam et du président du Synedeboc informait les exploitants des débits de boisson de l'aboutissement des négociations entre ces parties. Grâce à quoi, «la redevance due au titre de droit d'auteur et de droits voisins est payée semestriellement ou annuellement, par avance, par les sociétés brassicoles sur les ristournes de leurs clients». La correspondance invite, de ce fait, les gérants de débits de boissons à signer une autorisation de retenue qui permettra aux Brasseries du Cameroun de prélever cette redevance. Le rôle du Synedeboc étant de «recueillir des autorisations écrites auprès de ses adhérents». En retour, il «percevra 25% du montant recouvré à titre de rétribution des frais sur recouvrement», dit l'accord. Mais le syndicat a été exclu du partage pour la seconde fois, après la répartition de novembre 2010.
«25%, c'est énorme »
Le problème semble se poser au niveau de la rémunération du Synedeboc. «A l'époque, le chien était affamé, maintenant, il faut revoir les choses», dit Théodore Ondigui, le Pca de la Socadap. «25%, c'est énorme. Mais il fallait bien commencer quelque part. Il faut déjà respecter les termes de notre accord et envisager, par la suite, une nouvelle négociation avec le Synedeboc, pour ne pas perdre notre crédibilité», affirme une source à la Scaap. Approchée, Paulette Mvomo Ella, la présidente de la Cpmc, n'a pas souhaité s'exprimer sur la question. En l'absence du Pca, le directeur général de la Socam, Aron Kabelok, s'est montré réservé: «On n'a pas encore répondu au ministre de la Culture, il serait donc difficile de dire quoi que ce soit». Il ajoute cependant que si l'accord est rompu, les sociétés devront revenir à l'ancien système de perception sur le terrain.
Sauf que, depuis le 8 septembre 2010, une circulaire du Mincult a mis fin aux perceptions directes des redevances au titre du droit d'auteur et des droits voisins auprès des usagers.
Historique et avantages
Les négociations pour aboutir à cet accord ont duré quatre ans. Elles sont parties d'un constat amer : les gérants de débits de boissons étaient de plus en plus réticents à payer des droits d'auteur qu'ils ne comprenaient pas toujours, faute de sensibilisation. De plus, ils se plaignaient des abus et du harcèlement des percepteurs de la Cameroon music corporation (Cmc), société gérant le domaine musical à ce moment-là. Partant du fait qu'il est plus facile pour un gérant de bar de signer une autorisation de retenue que de décaisser des sous, il a fallu trouver un accord. En sa qualité de facilitateur, le Synedeboc avait exigé que soient couverts les frais qu'il devait engager pour la mobilisation de ses adhérents. D'où les 25% décidés par la Cpmc.
D'après les responsables des sociétés de gestion collective, ce système a beaucoup apporté à la collecte du droit d'auteur. Aron Kabelok, le Dg de la Socam, explique qu'il a permis de réduire les coûts en éliminant presque les équipes de perception envoyées sur le terrain, de même qu'il a apporté une augmentation substantielle des sommes perçues. Laurain Assipolo, administrateur de la Socadap, ajoute que cet accord a permis aux autres sociétés qui gèrent la littérature et les arts dramatiques, les arts plastiques et graphiques et les arts photographiques et audiovisuels d'entrer dans répartition, en ce qui concerne les droits d'auteur collectés auprès des détaillants des produits brassicoles. Ce qui n'était pas le cas avant.
Stéphanie Dongmo
Répartition du 4 juillet 2011
Sociladra : 49 161 363 Fcfa
Socam : 98 557 813 Fcfa
Scaam : 61 082 623 Fcfa
Socadap : 31 961 089 Fcfa
Votre avis : Que pensez-vous de la menace qui pèse sur l'accord entre la Socam et le Synedeboc ?
«Privilégier le dialogue», Esso Essomba, musicien
Il n’est pas interdit de continuer les négociations pour trouver un compromis sur ce qui n’a pas marché dans ce contrat. Il faut ici privilégier les charges supportées par chacune des parties. Il y a, d’un côté, la Socam, qui doit reverser des droits aux artistes, mais il y a aussi de l’autre côté, le Syndicat des exploitants des débits de boissons, qui a un apport non négligeable. Le travail de ce syndicat aide la société des droits d’auteur à augmenter ses recettes. Moi, je crois qu’il faut choisir la voie du dialogue. Chaque partie joue un rôle important dans le processus.
«C'est normal», Tsimi Toro, musicien
Je crois qu’il est normal que le contrat entre la Socam et le Synedeboc soit rompu, car le pourcentage que prélève ce syndicat est énorme. Ce travail doit incomber aux artistes eux-mêmes. J’ai rencontré une autorité qui a posé la question de savoir pourquoi les artistes ne peuvent pas prendre leur destin en main. Il est temps que les gens ne fassent plus les choses à notre place. Nous sommes prêts à descendre sur le terrain pour répertorier les bars et les débits de boissons. Aujourd’hui, les artistes sont plus nombreux que les membres de ce syndicat. Il faut laisser les artistes faire leurs choses.
«Proposer autre chose», Verlain Didoré Kueté, réalisateur
Si le ministre de la Culture demande la rupture de cet accord sans rien proposer en échange, cela suppose que les Brasseries du Cameroun ne vont plus rien payer au titre des retenues sur les ristournes des débits de boissons. Du coup, nous nous retrouverons sans un radis de l'exploitation de nos œuvres dans les bars. Or, nos films sont diffusés à la télé, et presque tous les bars possèdent un téléviseur. Nous avons besoin de cet argent pour vivre. Le président de la République doit prendre les mesures qu'il faut afin de permettre aux artistes de vivre de leur art. La situation a assez duré, elle ne nous encourage pas à produire.
«C'est de la mauvaise foi», Ousmanou, photographe
En tant que syndicaliste [il est le secrétaire général du Syndicat national des photographes indépendants du Cameroun], je crois que c'est de la mauvaise foi. On ne peut pas prétendre ne pas connaître un accord qui a été signé en présence d'un représentant du ministère de la Culture et par la Cpmc. Cette convention devrait s'appliquer, même si elle doit être renégociée. Avant, nous les photographes ne percevions pas les droits d'auteur venant des Brasseries. Maintenant, c'est différent. C'est pourquoi cette convention a lieu d'être.
Jean-Marie Nzekoue : «L'Afrique a des potentialités pour remporter la Coupe du monde»
Auteur de « L'aventure mondiale du football africain » et éditorialiste à Cameroon Tribune, il propose des solutions pour rendre les équipes du continent plus performantes.
Vous venez de publier chez L'Harmattan un livre qui retrace l'aventure mondiale du football africain de 1970 à nos jours. A votre avis, depuis cette période, le football africain a-t-il progressé ou régressé ?
Si on regarde le parcours du football africain depuis ces 40 dernières années, on se rend compte qu'il a fait une progression. Depuis 1970 avec le Maroc, le nombre de pays africains participant à la Coupe du Monde est passé à deux en 1982, à 5 en 2006 et à 6 en 2010. Après le Cameroun, deux autres pays du continent ont atteint les ¼ de finale. C'est une évolution, même si elle peut cacher de cuisantes défaites.
Aucune équipe africaine n'a encore atteint une demi-finale de Coupe du Monde. Est-il permis d'espérer?
Il n'est pas dans notre intérêt de verser dans l'autosatisfaction car l'ambition de chaque équipe, c'est d'aller jusqu'au bout. Les ¼ de finale sont une performance extraordinaire pour les équipes africaines, compte tenu du niveau d'où elles sont parties. Mais, l'Afrique a des potentialités pour remporter un jour cette compétition. Le capital humain est là, mais le chemin est encore long. Actuellement, des chercheurs font le parallèle entre le football et le développement économique d'un pays. Il faut que l'environnement qui entoure ces équipes, aussi bien économique que socioculturel, soit à même de les porter à la victoire.
Qu'est-ce qui, à votre avis, bloque l'évolution du football africain ?
Il y a des problèmes d'organisation qui intègrent l'établissement d'un chronogramme étalé dans le temps et l'absence d'une bonne préparation. Un pays ne peut pas prétendre gagner la Coupe du Monde quand il ne peut même pas boucher les nids-de-poule sur ses routes et surmonter ses problèmes d'intendance. Les pays pauvres sont loin de la victoire. Il y a aussi des obstacles psychologiques. On est toujours convaincu qu'on ne peut pas aller loin. L'Afrique a besoin de surmonter cet handicap qui lui fait se contenter de peu. Cela dit, en sport, on ne peut jurer de rien.
Le reproche qu'on pourrait faire à votre livre, c'est de s'être contenté d'une compilation de faits historiques plus ou moins connus, en passant sous silence la crise que traverse le football camerounais...
Mon ouvrage vise une perspective plus large. Je n'ai pas voulu m'attarder sur un pays en particulier et je salue, au passage, les livres que des confrères ont écrits sur les problèmes du football camerounais.
Qu'apportez-vous de nouveau ?
Un livre n'est pas toujours fait pour apporter de grandes révélations. Le simple rappel historique a sa place et la mémoire collective est une valeur qu'il faut cultiver en permanence, surtout en Afrique où on a tendance à oublier. J'ai émis un certain nombre de solutions qui pourront aider les gestionnaires du football africain à combler ses lacunes. Car, le football africain est promu à un bel avenir, à condition que les gens qui le gèrent en Afrique et au Cameroun s'intéressent à son épanouissement et non plus à leurs intérêts égoïstes.
Stéphanie Dongmo
Jean-Marie Nzekoue
L’aventure mondiale du football africain, rencontres historiques et victoires mémorables
L'Harmattan, 2011, 193 pages
Étoiles d'Afrique lundi à Paris
Au programme de l'évènement du 11 au 13 juillet au Cnit de la Défense, la dédicace du livre autobiographique «Vu de ma cage» de Joseph Antoine Bell.
La 1ère édition des Étoiles d'Afrique et de la diaspora se tient à Paris en France du 11 au 13 juillet prochains. Les temps forts de ces trois jours sont la présentation du concept par son promoteur, Ferdinand Nana Payong, le message du footballeur Samuel Eto'o qui s'est associé à l'évènement, la dédicace de l'ouvrage autobiographique « Vu de ma cage » de Joseph Antoine Bell, paru aux éditions du Schabel à Yaoundé, mais aussi un récital donné par Charlotte Dipanda.
Chaque jour, de lundi à mercredi, il est prévu des expositions et des conférences-débats. Les thèmes portent sur la responsabilité des médias, les regards sur l'afro-pessimisme et l'afro-optimisme, le ré-investissement de la diaspora en Afrique, la lutte contre la corruption, le rôle des sportifs africains de haut niveau dans le développement du continent. Les Étoiles d'Afrique vont se terminer par un gala. Au cours de cette soirée, dix grandes figures africaines dans tous les domaines, en dehors de la politique, seront récompensées. Des invités de marque africains et français sont invités. Au total, plus de 3000 visiteurs sont attendus à cette rencontre, et près de 150 accréditations ont été délivrés aux journalistes du monde entier.
D'après son régisseur général sur le site www.etoilesdafrique.org, l'objectif des Étoiles d'Afrique est de « communiquer sur l'Afrique des réussites, des valeurs et des intelligences qui pourraient contribuer au développement du continent noir ». C'est aussi une occasion pour les acteurs africains vivant sur le continent ou à l'étranger de prendre la parole dans un des plus grands centres d'affaires européen et de saisir des opportunités d'affaires. Cet événement se veut une fenêtre de l'Afrique qui s'ouvre sur le reste du monde.
Patrice Nganang, le francophone
L'écrivain camerounais est l'un des dix finalistes du Prix des cinq continents de la Francophonie avec son roman «Mont Plaisant».
Les dix finalistes de l'édition 2011 du Prix des cinq continents de la Francophonie sont connus depuis le 4 juillet. Patrice Nganang est le seul écrivain camerounais sélectionné pour «Mont Plaisant» (2011, Philippe Rey). Ce roman historique prend pour prétexte la vie de Sara, l'une des 681 femmes du Sultan Njoya, exilée au Mont Plaisant à Yaoundé, dans les années 1930, par l'occupant français, pour raconter les ravages du colonialisme, la beauté de la civilisation bamoun, la vitalité de son art et la tragédie de son déclin.
Les autres finalistes retenus parmi 92 candidats sont le Congolais Emmanuel Dongala avec «Photo de groupe» ; le Martiniquais «Alfred Alexandre avec «Les villes assassines» ; l'Afghan Atiq Rahimi avec «Maudit soit Dostoïevski» ; la Sénégalaise Fatou Diome avec «Celles qui attendent» ; la Canadienne Jocelyne Saucier avec «Il pleuvait des oiseaux» ; l'Haïtien Marvin Victor avec «Corps mêlés» ; La Canadienne Marie-René Lavoie avec «La petite et le vieux»; l'Algérienne Ilf-Eddine Bencheick avec «La dernière ronde» et la Belge Sandrine Willems pour «L'Extrême».
Ce concours récompense chaque année un roman d'expression française témoignant d'une expérience culturelle spécifique enrichissant la langue française. Le jury, présidé par l'Haïtien Lyonel Trouillot, va désigner le lauréat 2011 en septembre prochain. Il devrait se réunir à Tunis à l'occasion de la Foire internationale du livre, pour procéder à la remise du prix doté d'un montant de 10 000 euros. L'Organisation internationale de la Francophonie s'engage aussi à assurer la promotion du lauréat sur la scène littéraire pendant un an. Seuls les éditeurs peuvent y postuler.
Né en 1970 à Yaoundé, Patrice Nganang qui vit et enseigne aux Etats-Unis a déjà été lauréat du Prix de l'Afrique noire et du Prix Marguerite Yourcenar en 2002. Auteur engagé, il a écrit les romans «Temps de chien», «La joie et vivre» et «La promesse des fleurs». Son dernier ouvrage vient de paraître sous le titre «Contre Biya, procès d'un tyran».
jeudi 7 juillet 2011
Poésie : Amour et captivité
Ce sont les thèmes du recueil inédit de Jean Messomo, détenu à la prison centrale de Yaoundé depuis 14 ans.
Les 13 poèmes inédits de Jean Messomo sont enveloppés d'un voile de tristesse. Le recueil commence par un texte sur la mort, « Adieu », et se termine avec un autre sur le même thème, « Oraison funeste ». En effet, la mort, Dieu, l'emprisonnement et, heureusement, l'amour et l'espoir sont les thèmes développés par cet auteur, révélé le 21 mars 2011 lors de la célébration de la Journée mondiale de la poésie. A cette occasion, Jean Messomo a été distingué du Prix John Shady Francis Eone pour son texte « Triste destin », à la suite d'un concours de poésie lancé à la prison centrale de Yaoundé par l'association La Ronde des poètes.
Mais comment se départir de la tristesse lorsqu'on est incarcéré depuis 14 ans dans une prison surpeuplée et insalubre ? « La prison m'est devenue un pain d'amertume / où moquerie et tracasseries sont coutumes (…) Imagine que l'on fête ses anniversaires / dans cet enfer plein d'adversaires », écrit-il dans « Amour en détresse », le poème qui donne son titre au recueil. Face à cette douleur, Jean Messomo trouve un peu de consolation dans l'amour d'une femme, qui vient le voir le jour de l'audience : « Adorable dame / ton amour est une arme / dans ma vie, tu es un sésame/ à cause de ton sourire, je n'ai plus pleuré », lit-on dans « Femme rurale ».
Sa vie, l'auteur l'a remise entre les mains de Dieu, en qui il place son espérance. La figure divine revient dans tous ses textes, comme une supplique pour le soulager de ses souffrances et le faire entrer au « Pays des merveilles », cet endroit splendide qu'on ne voit qu'en rêve. Bien plus, seul Dieu peut lui apporter la douce liberté dont il rêve. Mais avant, en bon croyant, Jean Messomo se confesse dans le poème « Remords ». « Si j'avais su avant / je n'aurais pas laissé mon boulot / pour courir derrière de vils lots / J'ai franchement tort / devant ce maudit sort». Car, poursuit-il, « mieux vaut être libre dans la misère / que riche dans les cachots de la galère (…) j'ai vraiment besoin d'un pardon ».
Les poèmes de Jean Messomo sont faits de rimes. Nés de l'abondance de son cœur, ils sont très personnels, intimes même, et traduisent, à chaque fois, l'état d'esprit de son auteur. Jean Messomo était gardien de prison lorsqu'il a été emprisonné pour faux en écriture. A la prison de Kondengui, l'auteur écrit et dessine. Ses textes sont d'ailleurs illustrés de dessins qu'il a lui-même réalisés. La gaieté de ces dessins atténue un peu la nostalgie des poèmes. Jean Messomo a trouvé ainsi le moyen de surmonter sa captivité, en attendant sa libération qui devra intervenir en 2014. Actuellement, il cherche un éditeur pour son recueil.
Stéphanie Dongmo
Jean Messomo
Amour en détresse (poésie)
Recueil inédit
mercredi 6 juillet 2011
Agenda du week-end
Institut Goethe de Yaoundé. A l'occasion du cinquantenaire de sa présence au Cameroun, le centre culturel allemand organise une journée portes ouvertes jeudi 7 juillet prochain, de 10h à 18h. Au programme : conférence sur l'histoire du Goethe institut Kamerun ; projection de cours métrages allemands ; présentation de sketches par des élèves du Goethe institut ; cours d'essai d'allemand ; expositions, entre autres.
Dédicace. « Vu de ma cage » de Joseph Antoine Bell sera dédicacé le vendredi 8 juillet 2011 à partir de 18h à l'hôtel Hilton de Yaoundé. « Vu de ma cage » est un ouvrage autobiographique qui vient de paraître aux éditions du Schabel à Yaoundé. Dans un style franc et libre, son auteur de 57 ans y raconte le football, tel qu'il l'a vécu du fond de ses buts.
Arts plastiques. Hako Hansen expose « Ombres et esprits » depuis le 1er juillet dernier à l'espace Doual'art. Ce sont des aquarelles sur papier qui se déclinent en noir et blanc.
Festival. La 13e édition du Festival des arts et du théâtre pour l'enfant africain (Fatea) se tient jeudi prochain à partir de 13h au Ccf de Yaoundé. Au programme : théâtre, danse, musique et défilé de mode.
Opéra. Le baryton lyrique et dramatique Isaac Sapouma sera en concert samedi 9 juillet prochain à 19h30 au Ccf de Yaoundé. Sur scène, il sera accompagné par l'ensemble vocal African golden gate et deux pianistes. Prix d'entrée : 3000 Fcfa et 2000 Fcfa.
Théâtre. Le pièce intitulée « Petit à petit l'oiseau perd son nid » sera représentée vendredi 8 juillet prochain à 19h30 au Ccf de Yaoundé par le Zouria théâtre, sur une mise en scène d'Edouard Elvis Bvouma. Avec Ousmanou Sali, Bertrand Baleguel et David Steven Kagoumé. Prix d'entrée : 2000Fcfa et 1000Fcfa pour les adhérents.
dimanche 3 juillet 2011
Ecrans noirs : Retour sur le chlore de Nkappa
Un film de Franck Sanson part de cette affaire pour poser la question de l'Afrique comme décharge de l'Occident.
L'affaire du chlore de Nkappa n'est pas morte. Le réalisateur français Franck Sanson l'a ressuscitée dans un documentaire sorti en 2010 sous le titre «Nkappa, une affaire africaine». Le film écrit en collaboration avec le Camerounais Eloi Bela Ndzana a été projeté vendredi dernier au Centre culturel français de Yaoundé, à l'occasion de la 15e édition du festival Écrans noirs.
En 2005, des bonbonnes de chlore ont été abandonnées à Nkappa, une localité de la région du Littoral. Après les dénonciations des populations victimes du gaz toxique, les autorités ont fait enlever les sept bouteilles de chlore en 2006 pour aller les jeter en haute mer. Mais pendant les opérations, le produit s'est déversé dans le bateau et les militaires chargés de la sale besogne se sont jetés à l'eau. Un lieutenant qui ne savait pas nager s'est noyé. Finalement, nous apprend le réalisateur, ces fûts de chlore n'ont pas été détruits ; ils seraient enterrés quelque part. Mais où ? Le film ne répond pas à cette question. Tout comme il parle d'un industriel qui en est le responsable, sans se risquer à avancer un nom. Aussi, malgré le temps, «il y a un sentiment d'injustice car personne n'a été inquiété», témoigne le journaliste Denis Nkwebo.
Partant du chlore de Nkappa, Franck Sanson étend son enquête sur tout le continent. «En Afrique, on a plus de 50 000 tonnes de déchets toxiques, ce qui est énorme», révèle le film. Parmi ces produits néfastes, il y a les pesticides périmés qui sont vendus sur nos marchés; il y a les déchets électroniques que constituent les ordinateurs défectueux. Le film pointe du doigt les industriels occidentaux qui considèrent l'Afrique comme une poubelle. La complicité des gouvernements corrompus favorisant ce phénomène. Interviewé dans le documentaire, le Kenyane Wangari Maathaï, Prix Nobel de la paix, regrette que la protection de l'environnement ne soit pas encore une préoccupation réelle en Afrique. «Il faut que les lois environnementales deviennent comme les droits de l'homme», soutient-elle.
Mais à trop embrasser, on finit par mal étreindre, et c'est justement ce qu'a fait Franck Sanson. Du Cameroun, il s'est intéressé à la pollution au Nigeria, au Ghana, au Kenya, en Côte d'Ivoire et en Somalie, le tout en 52 minutes. Conséquence, le documentaire s'est contenté d'effleurer le sujet en s'inscrivant sur des sentiers battus. Mais la sensibilisation n'est jamais de trop tant que le problème perdure.
Stéphanie Dongmo
Cinéma : Dans le chaos de la corruption
«Un pas en avant...», le film du Béninois Sylvestre Amoussou, projeté aux derniers Écrans noirs, dénonce ce fléau.
Pour son jeu décalé et plein d'humour dans «Un pas en avant, les dessous de la corruption», le Béninois Sylvestre Amoussou, réalisateur et acteur principal du film, a été récompensé du prix de la meilleure interprétation aux Écrans noirs 2011. Son jeu d'acteur est ainsi distingué pour la troisième fois dans un festival, après le Fespaco à Ouagadougou et le Festicab à Bujumbura, cette année. Le film sorti en 2010 a été tourné à Porto-Novo, la capitale du Bénin. Son personnage principal, Koffi, est un vendeur de fruits et légumes sans problème qui gère son épicerie avec l'aide de sa femme. Jusqu'au jour où son frère jumeau, Aboubacar, un transporteur, disparaît mystérieusement.
Inquiet, Koffi se lance à sa recherche. Patiemment, obstinément, il va reconstituer l'emploi du temps d'Aboubacar, le jour de sa disparition. Au passage et bien malgré lui, il va découvrir un réseau de détournement de l'aide humanitaire envoyée par la France à ce pays d'Afrique. Les espions sont partout, les corrompus et les corrupteurs aussi. Et ils sont prêts à tout pour étouffer l'affaire. Heureusement, il y a encore quelques personnes de bonne moralité qui vont soutenir Koffi dans sa recherche de la vérité. Les journalistes s'emparent de l'affaire. Mais «les journalistes aboient, la caravane passe». Il faudra l'intervention de la justice pour inquiéter les coupables. Koffi devient une personne ressource qu'on photographie et qu'on interviewe. Il donne son avis sur tout, notamment sur la corruption. «Y en a marre de la corruption». Cette phrase devient son slogan et il appelle tout le monde à faire «un pas en avant» pour combattre le fléau.
Sylvestre Amoussou a fait jouer des acteurs de renom comme Thierry Desroses, Fatou Ndiaye Rokhaya Niang, Dieudonné Kabongo, pour un coût total de la production estimé à 1,350 milliard Fcfa. Le film, qui n'est «ni politique, ni didactique», ne fait pas de grande révélation sur «les dessous de la corruption» annoncés. Il se contente de dénoncer le phénomène, avec, du reste, beaucoup d'humour et de dérision. «Je ne pense pas qu'un film puisse changer le monde. Un film n'est rien d'autre qu'une bulle en couleurs qui brille un instant», explique le réalisateur de «Africa paradise» (2005). Mais cet instant, aussi bref soit-il, est déjà en soi un pas en avant.
Stéphanie Dongmo