Dans un communiqué, Issa Tchiroma invite les contrevenants à retirer leurs affiches.
Jeudi, 8 juillet 2010, non loin de l’immeuble ministériel n°1 à Yaoundé. Un panneau publicitaire, parmi d’autres, frappe au premier coup d’œil. Il porte une photo du président de la République, souriant. Sur l’affiche qui est de l’Association des militants et sympathisants du Rdpc en Suisse, on peut lire « oui mondial Paul Biya 2011 ». Le chef de l’Etat est devenu un argument publicitaire. Des annonces promotionnelles avec son image ou son nom, on en rencontre fréquemment. Et même des évènements à caractères religieux se sont jetés dans la danse, avec des messages du genre : « Papa Paul Biya, tu es notre roi ». Sans parler des évènements prétendument sous le parrainage du chef de l’Etat ou de son épouse. Face à ce désordre, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, vient de siffler la fin de la recréation.
Dans un communiqué rendu public le 7 juillet 2010, il est écrit qu’il lui a été donné de constater, « à travers des affiches publiques effectuées dans certains cas par des régisseurs non agréés, ou des communications diffusées sur un support Internet faussement désigné « site Web de la Présidence de la République du Cameroun-Palais de l’unité », qu’un certain nombre d’entreprises et associations de droit camerounais et étranger exploitent sans aucune autorisation l’effigie et le patronyme du chef de l’Etat à des fins promotionnelles ». Ledit communiqué rappelle les dispositions de l’article 37 de la loi du 29 décembre 2006 sur la publicité, qui stipule que « la publicité ne doit pas contenir, sans l’autorisation des intéressées ou de leurs ayants droit, des références ou autres déclarations émanant d’une personne, d’une firme ou d’une institution déterminées, ni comporter sans l’autorisation de la personne habilitée l’image, le nom, le surnom ou le pseudonyme d’un individu identifiable ».
Pour finir, Issa Tchiroma Bakary qui a affirmé hier sur la Crtv que « l’image du chef de l’Etat relève du sacré » invite les promoteurs des entreprises et associations concernées à retirer sans délai lesdits affiches, sous peine de « poursuites appropriées ». L’article 60 de la loi citée plus haut pose que « est puni des peines prévues à l’article 300 du code pénal » celui qui se rend coupable d’utilisation non autorisée de l’image ou du nom d’un individu identifiable.
Stéphanie Dongmo
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