jeudi 20 mai 2010
Nécrologie: l'éditeur Robert Laffont est mort
L'éditeur Robert Laffont est mort mercredi 19 mai 2010 à Paris à l'âge de 93 ans. Il était le dernier grand éditeur à avoir fondé sa maison avant la fin de la seconde guerre mondiale, en 1941. Considéré comme le "grand-père de l'édition française", il avait édité plus de dix mille titres, dont de très nombreux best-sellers (Exodus, Paris brûle-t-il?), et créé des collections prestigieuses comme "Pavillons" et "Bouquins", avec son complice Guy Schoeller.
Fils d'officier de marine, Robert Laffont, né le 30 novembre 1916 à Marseille en France, licencié en droit et diplômé de l'Ecole des hautes études commerciales, commence sans conviction une carrière d'avocat avant de se lancer dans l'édition à 25 ans. Il fonde sa maison dans sa ville natale et publie « Œdipe roi » de Sophocle, son premier titre. Puis son catalogue s'étoffe rapidement avec Gilbert Cesbron, Graham Greene, Henry James, John Le Carré, John Steinbeck, Bernard Clavel… Il introduit en France des méthodes inspirées des Etats-Unis, aujourd'hui largement répandues, telles que études de marché, lancement de best-sellers.
A l'occasion de la publication de ses Mémoires, « Une si longue quête », en 2005, il avait reçu "Le Monde des livres". Il défendait alors fermement son choix de publier des livres à grand succès. "Quand j'ai commencé à publier, le mot "best-seller" n'existait pas en France. J'allais souvent à New York. J'en suis revenu avec une collection de best-sellers, justement", expliquait-il alors. "Je crois que j'ai dépoussiéré l'édition parce que j'ai ouvert des voies", affirmait-il en vantant son choix de publier de la littérature populaire à un moment où le monde de l'édition l'ignorait. En 1977, il achète le Quid. En 1986, l'éditeur abandonne la présidence de sa maison. Les éditions Robert Laffont sont absorbées, en 1999, par les Presses de la Cité. En 2004, Robert Laffont prend sa retraite définitive
, demeurant néanmoins président d'honneur de sa maison.
Marié quatre fois, Robert Laffont avait cinq enfants. Il avait aussi publié souvenirs et Mémoires : « Robert Laffont, éditeur » (1974), « Léger étonnement avant le saut » (1996), « Une si longue quête » (2005).
Le Monde.fr, avec AFP
dimanche 16 mai 2010
Patrimoine: Le Cameroun célèbre ses musées
La Journée internationale des musées se célèbre le 18 mai prochain, sous le thème « Musées pour l’harmonie sociale ».
A cette occasion, le Conseil international des musées, section du Cameroun, a organisé une conférence de presse samedi dernier à Yaoundé, pour parler des articulations de la célébration de cet évènement au Cameroun. Le programme prévoit une table ronde ce lundi, à partir de 10h, à la Fondation Tandem Muna à Yaoundé. Il sera question de parler du patrimoine immatériel du Cameroun, du partenariat entre le musées et l’école, de la relation entre les entreprises culturelles et le public, la conquête du public par les musées et, enfin, la présentation d’une ville africaine que l’on compare à un musée à ciel ouvert, Lumumbashi. D’après l’Icom/Cameroun qui est présidé par Joseph Marie Essomba, il existe 28 musées au Cameroun, tous types confondus : communautaires, privés, publics, ethnographiques…
Musique: Francis Mbappe chante pour la paix
Le bassiste camerounais qui vit aux États-Unis est en séjour au Cameroun
« Peace is freedom », entendez « La paix est liberté », c’est le titre de cet album de 10 titres que vient de mettre sur le marché le bassiste Francis Mbappe (sur la photo avec Manu Dibango). En séjour au Cameroun, il l’a présenté à la presse, hier à Yaoundé, en présence d’une bonne palette d’artistes tels Manu Dibango, Vincent Nguini, Jean Dikoto Mandengue, Queen Eteme, Emile Kangue... Cet album est un mélange de genres musicaux, parmi lesquels le funk, le jazz, le rock et la world africaine. Francis Mbappe a travaillé sur cet album avec, entre autres, Gino Sitson, David Gilmore, Kaissa Doumbe, Malika Zarra… Produit et arrangé par sa maison de production FM Groove, il est distribué par Culture Mboa et coûte 3500Fcfa. Né à Douala, Francis Mbappe a travaillé de 1982 à 1990 avec Manu Dibango en France. En 1995, il s’installe à New York aux Etats-Unis, où il vit et travaille depuis. Il est l’auteur de trois albums, dont « Meet somebody » et « Celebrations ».
jeudi 13 mai 2010
Jean Kamta : « Il faut que l’Etat nous aide à organiser notre profession »
Conseiller à l’Association des photographes indépendants du Cameroun (Apic), il parle des problèmes de leur corporation, à l’occasion d’un séminaire de formation organisé à Yaoundé.
Vous avez organisé, le 3 et 4 mai derniers à Yaoundé, un séminaire de formation des photographes. Pour quel objectif ?
Nous, photographes, en qualité d’auxiliaires de la presse, avons voulu nous retrouver pour commémorer la Journée internationale de la presse, en organisant un séminaire de formation de photographes. Ceci parce que nous avons constaté que beaucoup de nos collègues ne savent pas ce qu’est la photographie professionnelle. Il était donc question que nous qui avons plus l’expérience dans le métier leur entretenions sur les rouages du métier. Le séminaire portait sur l’art photographique, le droit d’auteur photographique et le droit à l’image. Nous avons eu, entre autres intervenants, le Pca de la Scaap, le Dr Christophe Seuna, titulaire de la Chaire Unesco et Martin Oba Nyatte, qui est enseignant de photographie et audiovisuel au Cfpa de la Crtv. C’est un séminaire qui a donné des notions concrètes de photographie aux participants.
Quel est l’état de la photographie au Cameroun ?
De nos jours, le photographe ne vit plus de son art, du moins pour ceux qui ont des studios photos. Le photographe professionnel n’a plus de travail. Prenez l’exemple des demi-photos qui sont fait dans des commissariats, à la police des frontières, où encore des organes de presse où les journalistes prennent eux-mêmes des photos… c’est un manque à gagner énorme pour nous. Sur le plan de la formation, nous n’avons pas encore, au Cameroun, d’école de formation. Aussi, les photographes sont-ils formés sur le tas. Sur le plan de la technique, les choses battent encore de l’aile. On navigue entre l’appareil photo manuel et le numérique qui, il faut le souligner, coûte cher pour le photographe camerounais. Cependant, il est important de dire que ce n’est pas l’appareil qui fait la photo, mais c’est son utilisation. Un appareil peut ne pas être performant mais faire des photos parlantes. Par ailleurs, les problèmes des photographes professionnels sont nombreux : les gens ne respectent pas les photographes à leur juste valeur, nous sommes méprisés, incompris. Les photographes eux-mêmes sont quelque peu ignorants.
Aujourd’hui, l’appareil photo s’est démocratisé, au point où beaucoup de gens en possèdent un. Finalement, qui est photographe et qui ne l’est pas ?
C’est un fourre-tout. C’est pourquoi l’Apic demande au gouvernement de nous aider à organiser notre métier. Cela devra passer par l’établissement d’un fichier national des photographes qui sera reconnu par l’Etat. A partir de ce fichier, des badges professionnels seront établis, ce qui permettra de décanter la profession. Tout le monde se passe pour un photographe, même avec un téléphone portable.
Quel est l’avenir de la photographie au Cameroun ?
L’avenir, comme dans tout métier auquel on croit, est prometteur. Il y a une nouvelle génération de photographes qui aspirent au professionnalisme, pour laisser des images d’aujourd’hui aux prochaines générations.
Quels sont les missions de l’Apic ?
L’association des photographes indépendants du Cameroun est ouverte à tout photographe. Créée en 2009, elle compte actuellement 60 membres. L’Apic a pour mission de défendre les intérêts de notre corporation. Nous avons aussi l’ambition de créer une boutique photographique où des photographes pourraient acheter leur matériel à une somme modique.
Agenda du week-end
Yaoundé
Théâtre : « La marche en avant ». La pièce sera représentée à 19h au palais des sports, dans le cadre des activités organisées pour commémorer le cinquantenaire de l’indépendance.
Cinéma : « Indigène » de Rachid Bouchared (photo) sera projeté à 14h30 au Ccf. Réalisé en 2006, il raconte le parcours de quatre soldats de la première armée française recruté en Afrique en 1943. La projection sera suivie d’un débat.
Semaine culturelle d’Espagne. 19h : concert du groupe musical Fran Molina jazz-flamenco groupe au Centre culturel français. Entrée libre.
Samedi, 15 mai
Douala
Cinéma : « Les yeux sans visages », 16h au Ccf. Le film de Georges Franju (1960, 1h25) raconte l’histoire d’un célèbre chirurgien esthétique qui veut greffer un visage à sa fille défigurée dans un accident de voiture dont il est le responsable…
Concert: Dave King, 19h, Ccf. Ancien du groupe Sans visa, Dave king va chanter des morceaux tirés de son album, « Divine », qui porte un regard interrogateur sur la société.
Yaoundé
Défilé de mode, 19h au Ccf. Les stylistes Joëlle Choupa et Charlotte Mbatsogo présentent leurs nouvelles collections, sous le thème de la transition.
Musique : concert géant à 20h au palais des sports, dans le cadre de la célébration des cinquantenaires.
note de lecture: voyage au pays des merveilles
Le titre, « Le sorcier d’Obala », le laissait déjà présager. Sorcellerie, cannibalisme, homosexualité et autres étrangetés de la nature sont au rendez-vous dans ce recueil de nouvelles que vient de publier le journaliste de 43 ans, Aimé Mathurin Moussy, aux éditions l’Harmattan. Le livre de 171 pages nous plonge dans un monde fantastique, mystérieux et merveilleux digne d’Alice. Non pas celui en 3D du réalisateur américain Tim Burton, mais plutôt celui, original, de Lewiss Caroll.
La nouvelle « Iles perdues » est la plus surréaliste de toutes. Son personnage principal, Angouan, se retrouve dans une île perdue après un accident dont il est le seul survivant. Les habitants de cette terre, qui se font appelés les Bakokos, sont laids et effrayants: ils ont des yeux globuleux, mangent la chair humaine et boivent le sang des animaux. Depuis toujours, ils sont en guerre avec un autre peuple bizarre : les biafrais. Au cours d’une guerre, Angouang est poursuivi par un Biafrais, qui se révèle être Satan. Rattrapé, il découvre « un secret qu’aucun humain ne devrait chercher à connaître ».
« Le sorcier d’obala », ce n’est pas que des histoires abracadabrantes ou tristes. C’est aussi des histoires que l’auteur raconte avec beaucoup d’humour et de dérision. Que ce soit les épopées du dernier catéchiste d’Ozazip, grand coureur de prostituées devant l’Eternel ; les mensonges de cette reine du Nord qui veut rencontrer l’âme sœur sur Internet ; les réclames des vendeurs du marché Lagos ou encore ces habitants de Bamenda qui adressent de longs chapelets de remerciements au chef de l’Etat, car l’un des leur a gagné la loterie.
Les nouvelles d’Aimé Mathurin Moussy, si elles n’ont pas la même qualité, se suivent à un rythme effréné qui ne laisse aucun répit au lecteur. On y retrouve les voyages de l’auteur qui a parcouru le Cameroun de long en large, et un vocabulaire diversifié. On peut toutefois regretter le fait que certaines nouvelles n’ont pas d’intrigue, les sujets restent vagues, la narration trop rapide et le message flou. Il faut se donner la peine de lire chaque texte par deux fois pour en comprendre tout le sens, rendu complexe par la brume de mystérieux dans lequel les textes sont plongés, pour, enfin, avoir une autre lecture du monde dans lequel nous vivons.
Musique : Le groupe Zangalewa trouve un accord avec Shakira
Cette reprise a été retenue par la Fifa comme la chanson officielle pour la Coupe du Monde 2010. Le manager de Zangalewa, Didier Edo, explique que les procédures visant à restituer les droits d’auteurs sont en cours, et que « les choses vont plutôt dans la bonne voie ». Sans toutefois révélé de chiffres. « Les termes de l’accord sont confidentiels », a-t-il souligné. Le groupe Golden sounds, plus connu sous l’appellation Zangalewa, a été créé en 1984. En 1986, ils sortent leur premier album, qui va rester célèbre : Zangalewa, qui signifie « qui t’a appelé ? »
mercredi 12 mai 2010
Cameroun : Le forum 237 médias suspendu pour 48h
L’administrateur a pris cette décision à la suite de joutes verbales entre journalistes.
L’administrateur du forum des journalistes camerounais, 237 medias, a décidé, lundi soir, de suspendre cet espace pour 48h. « Je suis désolé de devoir en arriver là mais les 350 autres membres comprendront que huit membres ne doivent pas détruire ce forum. Compte tenu de ce qui se passe, je me sens obligé de réagir pour que les esprits se calment un peu, et sauvegarder la pérennité du forum », explique Yannick Nino Njopkou.
Ces derniers jours, plusieurs journalistes se sont servis du forum pour s’échanger de véritables joutes verbales. C’est le cas de Jean-Baptiste Ketchateng, Jean Marc Soboth ou encore Christophe Bobiokono. Illustration : « Qu’est-ce que tu as eu à faire de bon dans ra vie ? Rien. Quelle initiative personnelle as-tu entreprise ? Aucune » ; « on l’a juste confiné au rôle ingrat d’insulteur invétéré par courriel et il n’a pu hériter que de strapontins, compte tenu de son comportement acariâtre »…
Le forum 237 medias a été crée en mars 2009 par Yannick Nino, un passionné d’informatique qui vit en France, pour être un espace de dialogue, de partage d’informations et de discussions sur les problématiques de l’exercice du journalisme au Cameroun. Mais certains journalistes qui animent régulièrement le débat se sont éloignés de cette noble mission. Excès de langage, invectives et insultes sont devenu leur quotidien. L’on comprend dès lors que l’administrateur ait décidé de frapper du poing sur la table.
mardi 11 mai 2010
Portrait: Passionné Barthélémy Toguo
Barthélemy Toguo |
Tous les artistes sont passionnés, les grands artistes sont encore plus passionnés que les autres, entend-t-on souvent dire dans le monde de l’art. La vie de Barthélémy Toguo est une longue histoire de passion. Cette passion, il la met dans chacune de ses œuvres, dans chacun de ses projets. On le cite parmi les créateurs africains les plus importants de ces dix dernières années, aux côtés de l’Ivoirien Frédéric Bruly-Bouabré, du Congolais Chéri Samba, du Nigérian Sunday Jack Akpan, du Centrafricain Ernest Weangaï ou encore du Camerounais Pascale Marthine Tayou. Il est de ces artistes qu’on dit extrémistes ou jusqu’auboutistes. Car il défend ses idées sans concession, de la manière la plus radicale, allant parfois jusqu’à se mettre volontairement en danger.
Un centre d’art contemporain est né à Bandjoun
Créé en 2008 par Barthélémy Toguo, Banjoun station devra accueillir des expositions et des créateurs en résidence.
« La diaspora africaine devrait se soucier davantage de son lieu d’origine »
Cinquantenaire: l'art plastique célèbre l'indépendance
Kiosque: Paul Biya, Rémy ze Meka et l'Epervier
La une du magazine Jeune Afrique rappelle étrangement un panneau publicitaire qui, il y a quelques années, était visible dans les rues de Yaoundé et vantait l’efficacité d’une marque de détergent. On y voit, sur un fond bleu, une caricature de Paul Biya vêtu d’un tee-shirt éclatant de blancheur. Ses bras de déménageur sont croisés sur la poitrine, son regard est vif, son sourire malicieux. Le président de la République du Cameroun, présenté comme « Mr Propre », semble rajeuni et plus déterminé que jamais à balayer sa cour, dans le cadre de la lutte contre la corruption lancée en 2006.
La dernière proie de l’opération Epervier est l’ancien ministre de la Défense, Rémy Ze Meka, dit « Bad Boy ». Jeune Afrique écrit qu’il pèse sur lui «un soupçon de détournement lors d’une commande de deux hélicoptères de combat de fabrication française destinés à la lutte contre les pirates dans la zone de Bakassi (…) L’argent ne serait jamais parvenu au fournisseur ». Sur plus de 77 personnes impliquées dans le détournement de près de 215 milliards de Fcfa, le magazine propose un panorama de 18 visages : Haman Adama, Roger Ntongo Onguéné, Polycarpe Abah Abah, Alphonse Siyam Siwé … Même s’il n’a pas été cité dans l’article, Dieudonné Ambassa Zang, ancien ministre des Travaux publics, est bien présent dans ce panorama.
Jeune Afrique présente aussi les limites de cette opération d’épuration. « Le traitement de la corruption relève du règlement judiciaire personnalisé et de la sanction pénale. C’est une sorte de cure expiatoire (…) quasi religieux, spectaculaire et médiatique, mais qui ne s’accompagne pas d’un démantèlement des mécanismes profonds du mal, évite la question de la responsabilité éthique de l’Etat et n’implique donc pas une refondation politique», écrit François Soudan. Et d’ajouter, à propos de Paul Biya : « A un an ou presque de l’élection (présidentielles 2011), ce combat contre ceux qui ont trahi sa confiance lui donne une raison de rester au pouvoir et un programme de substitution face aux difficultés économiques et sociales, tout en maintenant ses dauphins putatifs sous pression ».
L’hebdomadaire ne fait pas de révélations sur l’opération Epervier. Il reste même assez vague sur l’affaire Rémy Ze Meka, mais garde le mérite de remettre à l’ordre du jour une affaire qui a été occultée dans l’actualité par le décès en prison du journaliste Bibi Ngota.
Stéphanie Dongmo
A votre avis: quel est le personnage de la littérature africaine qui vous a le plus marqué?
Léonora Miano
«Elvis dans Graceland de Chris Abani »
Patrice Kayo
« Koumé de Ville cruelle lutte contre l’injustice »
« L’araignée de René Philombe ose défier Dieu »
Marie Claire Dati Sabze
« Merci à F. L. Oyono pour les chaussures de Meka ! »
« La Grande royale est un personnage de race »
« Samba Diallo de Cheick Hamidou Kane »
Cheik Hamidou Kane |
« La Grande royale est une femme pragmatique »
« Toundi dans Une vie de boy est un être naïf »
« Maître Tierno dans L’Aventure ambiguë incarne l'islam »
« Banda de Ville cruelle s’exprime sans état d’âme »
Mongo Beti |
« La Grande royale incarne l’esprit de changement »
« Koumé de Ville cruelle est un modèle pour la jeunesse »
"Okonkwo dans Things fall apart de Chinua Achebe"
« Loukoum de Calixthe Beyala me fascine »
« Un personnage est un être de papier qui vit dans la tête d’un écrivain »