dimanche 14 novembre 2010

Poésie : des vers jaillissent à Yaoundé


La Ronde des poètes, les Amis de la littérature et le Bleuet international ont donné un récital de poésie le 10 novembre dernier.

Que serait le monde sans la poésie ? », c'est la question que s'est posé Stella Engama, pour ouvrir le récital de poésie baptisée « Jaillissements », le 10 novembre au Centre culturel français (Ccf) de Yaoundé. Une soirée organisée par les associations La Ronde des poètes, Les Amis de la littérature et le Bleuet international. Au programme, de la poésie, du slam, de la chanson.

Le poète Tamango a ouvert le bal des déclamations avec un poème de René Philombe, « Le feu ». Ali Mvondo, lui, est venu parler de l'ailleurs et de l'ici ; Diesel de sa vie au couvent ; Stone, du collectif La Phraz Slam, araconté l'imparfait de la vie ; Symplice B. Mvondo nous a parlé des pleurs du tiers-monde, laissant le public sans voix et la larme chaude.

Le passage le plus remarquable a sans doute été celui d'El Loco, le fou de la compagnie. Vêtu d'un caleçon, d'un bonnet et d'une paire de chaussettes, il a surgi sur la scène, ses vêtements sur le bras, une bouteille d'un demi litre d'eau dans la main. Il a versé son contenu sur le plancher, avant de s'assoir au milieu de ses vêtements dispersés. Dans la demi-pénombre de la scène, il s'est ensuite levé et s'est avancé vers le micro. Le public, mis en condition, est suspendu à ses lèvres. Avec une voix de tonnerre, il a lâché une seule phrase : « J'emmerde la France !». Et s'en est retourné, d'un pas lent, dans les coulisses, sous les acclamations nourries du public.

« Jaillissements », explique Jean-Claude Awono, est une « initiative du poète où domine une liberté de ton et de genre ». Les organisateurs comptent renouveler l'expérience l'année prochaine, pour donner l'opportunité aux gens de s'exprimer.

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