Vous célébrez vos 30 ans de carrière, pourquoi faire un arrêt
maintenant ?
Pour moi, c’était le moment. Après avoir donné autant, il a fallu que je me fasse plaisir, que je réunisse des amis pour qu’on fasse une fête, 30 ans après. Je présente par la même occasion mon premier album de 12 titres, intitulé « New face». Mais en fait, c’est mon réel visage.
Quel est ce réel visage ?
C’est cette sensibilité que j’ai et qu’on découvre dans ma musique. Les gens m’ont toujours écouté à travers les autres, comme bassiste qui accompagne un chanteur ou comme arrangeur qui arrange les morceaux des autres. Mais là, c’est moi, c’est mon inspiration et ma sensibilité que je mets à la disposition du public. Et c’est pour cela que les gens qui me cataloguaient comme musicien bassiste de makossa sont surpris d’écouter cet album, car ils pensaient que je ne faisais que du makossa. Je leur explique que ce n’est pas moi qui fais le makossa, je travaille simplement sur les albums des gens qui font du makossa.
Quel est le programme de cette célébration ?
Je donne une conférence de presse à Douala le 13 avril. Tous les musiciens seront déjà là : Richad Bona, Guy Nsanguè, Toto Guillaume, Jean Dikoto Mandengue, Henri Dikongue, Ekambi brillant, Prince Eyango, Dina Bell et Ebeny Wesley qui est le batteur de l’équipe nationale du makossa. Ce sont les principaux invités. Le 14 avril, je dédicace l’album au Cabanon, un cabaret de jazz à Bonapriso à Douala. Le lendemain, on aura une soirée dédicace au cabaret La Réserve à Yaoundé. Je vais jouer quelques morceaux, juste pour donner un avant-goût. Le 16 avril, je vais donner un concert avec tous mes invités au palais des congrès de Yaoundé et le 17 avril à Douala Bercy.
Vous serez entouré de bassistes camerounais qui sont assez sollicités à l’international. Qu’est-ce qui fait la particularité de la basse camerounaise ?
Le Cameroun est une vraie pépinière de bassistes, on ne peut pas parler de la basse en Occident sans parler des bassistes camerounais, qui occupent une place assez importante dans la musique internationale aujourd’hui. C’est quelque chose qui est difficile à expliquer, je pense qu’on a eu de bons exemples. Nous avons une diversité de rythmes folkloriques et nous jouons la basse comme un instrument rythmique, en y ajoutant les mélodies et les harmonies occidentales. Au niveau du jeu aussi, les bassistes camerounais ont une sonorité très percutante et cela fait toute la différence.
Votre album est prêt, quand va-t-il sortir?
L’album sera mis sur le marché le 14 avril prochain. Mais en prélude à cet album, un single de deux titres, Renaissance et Ison, est sorti il y a quelques mois, de même qu’un Dvd qui est un extrait d’un concert que j’ai fait en Allemagne. A la suite de ce concert, il y a un hommage que des artistes me rendent: Richard Bona, Ekambi Brillant, Richard Mbappé et Petit Pays, l’un de mes filleuls.
Comment avez-vous réussi à concilier les divers rythmes que l’on retrouve dans cet album ?
Il y a du jazz, du bikutsi, du mangambeu, du makossa, des rythmes folkloriques bafia, le bolobo, la mazurka et même des rythmes caribéens. Je n’ai même pas fait exprès, c’est venu de toutes les influences musicales que j’ai eues en côtoyant différents musiciens du monde. J’ai quand même roulé ma bosse en Afrique, en Amérique latine, aux Etats-Unis, en Europe.
Pourquoi faire un album totalement instrumental?
J’ai remarqué que dans les pays occidentaux, les gens écoutent les musiques sans voix. Chez nous au Cameroun, en Afrique en général, personne n’a pensé à faire un album complètement instrumental. Je crois que les musiciens sont lésés parce qu’on ne fait pas attention à eux, alors que c’est eux qui font tout le boulot, qui rendent le produit beau. Prenons l’exemple de… disons Charlotte Dipanda, elle est d’actualité. Si elle est sur scène avec ses musiciens, à 98%, les gens vont avoir le regard fixé sur elle, parce que c’est elle la tête d’affiche. Lorsque l’album est chanté, les gens ne se focalisent que sur la voix, même s’ils savent qu’il y a quelque chose derrière. Or, c’est ce quelque chose qui donne le ton. Moi, je ne mets que de la musique avec une mélodie qui joue le rôle du chanteur et là, les gens commencent à faire attention et se rendent compte qu’on peut faire la musique sans la voix. Je vais être sur scène bientôt. Aladji Touré, d’accord, mais il n’y aura pas forcément un Aladji Touré qui est devant. Je dirige mon orchestre mais chacun a un rôle et on va faire attention aux différentes interventions. Cela permet aux gens de connaître les différentes sonorités. A travers cet album, les gens vont commencer à faire la différence entre un son de violon, de soprano, de flûte, de saxo, de trompette, tout instrument que j’utilise… J’ai toujours été celui-là même qui défend les intérêts des instrumentistes.
En aviez-vous marre de travailler à l’ombre des autres?
Pas forcément. C’est quelque chose que j’estime bien pour le public et que je voudrais, non pas imposer, mais plutôt proposer… Il y a des gens ici qui écoutent du Mozart. Pourquoi ne pas écouter une musique de chez nous sans voix et commencer à avoir un contact étroit avec l’instrument de musique ? La musique ne se limite pas au chant. Tout le monde ne peut pas être chanteur, tout le monde ne peut pas sortir d’album. Et puis, pendant toutes ces années, je n’ai pas chômé. Je me suis occupé de tous ces jeunes qui sont aujourd’hui des musiciens de renom. C’est un travail pas du tout négligeable. Il n’y a pas d’année, pas d’âge. La musique c’est quand vous vous sentez prêt, quand l’inspiration vous vient. Depuis quelques années, ca me trottait dans la tête. Cet album, c’est l’aboutissement d’un travail énorme. Peut-être a-t-il fallu que je passe par tous ces gars-là pour arriver à faire quelque chose pour moi-même.
30 ans plus tard, quel bilan faites-vous de votre parcours?
Je suis assez content de tout ce que j’ai fait. J’ai quand même fabriqué, entre guillemets, des stars, à l’exemple de Mony Bilé, feue Charlotte Mbango, Prince Eyango avec «You must calculer», les jumeaux Epée et Koum, Manulo… Erico est ma dernière production. J’ai œuvré pas mal et je suis fier aujourd’hui de savoir que les artistes que j’ai fabriqué tournent sur le plan international et font plein de concerts partout. J’ai servi pas mal pour la culture. Le bilan est positif, c’est pourquoi je m’offre un cadeau. C’est aussi pour dire merci à tous ceux qui m’ont donné la possibilité de m’exprimer et de faire ce que j’ai fait, en leur offrant, ainsi qu’au public, cet album, et en réunissant autant de têtes d’affiche au Cameroun pour des concerts.
Il y a quelques années, vous avez sorti le Testament du makossa. Est-ce par opposition à la Bible du makossa ?
Pas par opposition. J’ai intitulé cette compilation Testament du makossa parce que j’ai été un peu choqué que des gens qui, à mon avis, n’ont pas qualité pour le faire, se sont levés comme ça pour dire qu’ils vont faire la Bible du makossa. Le makossa a une histoire et je fais partie des gens qui ont bâti cette histoire. Je considère que c’est une bonne idée qu’ils ont eue, mais qu’ils aient la force d’aller jusqu’au bout. Etant donné qu’ils n’ont pas toute la culture nécessaire pour prétendre faire la Bible du makossa, j’ai voulu créer un truc similaire pour aller le plus loin possible et apporter ma pierre à l’édifice. J’ai donc sorti le Testament. On y retrouve les anciens artistes qui avaient cette inspiration qu’on n’a plus aujourd’hui. J’ai voulu que les gens revivent un peu la grande époque de la musique.
Pensez-vous qu’il y a des imposteurs dans le makossa aujourd’hui?
Ah oui ! Il y ades «tintin» dans le makossa aujourd’hui. Je dirais même qu’il y a des gens qui nous bouffent le métier. Ils sont là pour le plaisir de passer à la télé, d’avoir les petites filles au quartier. Je ne peux pas supporter ça, je les combats en permanence. Ca ne nous fait pas avancer du tout. Nous avons d’autres préoccupations. La musique c’est la vie ; j’ai donné ma vie à la musique. En général, chez les jeunes, il suffit qu’un artiste fasse quelque chose qui marche pour que tous les autres s’alignent. Et quand on écoute, c’est le même esprit, la même connotation. C’est un peu embêtant. C’est pour cela que je respecte les artistes qui sortent du lot comme Richard Bona, Etienne Mbappè, Charlotte Dipanda, Henri Dikongue… Vivement que des gens comme Toto Guillaume, qui ont servi la musique et qui ont été d’un apport qu’on ne peut pas évaluer, reviennent sur la scène pour faire avancer les choses.
Justement, vous aviez un projet de revalorisation de la musique camerounaise avec Toto Guillaume…
On avait parlé d’organiser des ateliers de formation de temps en temps. Pour l’instant, c’est en stand by. Ca demande des financements.
Quel regard portez-vous sur la musique camerounaise aujourd’hui ?
Je pense qu’il y a un réel manque d’identité, notre musique a perdu son identité. Il y a quand même quelques-uns qui font l’exception, qui essayent de faire des choses qu’on peut écouter, mais globalement, il y a des problèmes. Il y a beaucoup de gars qui ont besoin de conseils, d’apprendre même. La musique est un métier, il faut la prendre au sérieux. C’est en tout cas le conseil que je peux leur donner pour leur permettre d’avancer. Par ailleurs, il ne faut pas faire des albums pour en faire. Prenez mon exemple : Aladji Touré, 30 ans, un album. J’aurais pu en faire des centaines, mais, il faut être prêt et là, je suis content parce que les gens qui ont écouté mon album apprécient. Je ne fais pas cet album forcément pour faire exploser le grand public, ce n’est pas une musique populaire qu’on va danser en boîte, c’est une musique pour des gens qui ont envie d’écouter quelque chose d’original. Et je pense qu’ils sont de plus en plus nombreux, quand on voit le succès des albums de Richard Bona ou Charlotte Dipanda, qui ne sont pas pour grand public mais qui marchent bien. Ma musique est pour des oreilles avisées. Ma lutte, c’est d’ailleurs que toutes les oreilles camerounaises soient avisées, dans un temps relativement court.
Qu’est-ce qui, d’après vous, menace le plus notre musique? L’amateurisme de ceux qui la font ou l’ouverture aux musiques étrangères ?
Ce sont les deux. L’ouverture a quand même empoisonné la musique camerounaise. Je ne suis pas contre la fusion des musiques. Il y a pratiquement de tout dans ma musique. Quand nos artistes font le mélange de rythmes, il faut qu’ils le fassent proprement, sans tomber dans la facilité. Il ne faut pas non plus calquer, car la copie ne sera jamais l’original. En général, il faut que les artistes suivent leur inspiration et travaillent, à l’exemple de Hugo Nyamè, Erico… c’est vers ces artistes que je vais aujourd’hui pour les encourager davantage.
Que reste-t-il de l’Equipe nationale du makossa ?
Dans le noyau dur, il y avait Jules Kamga, Ebeny Wesley, Toto Guillaume et moi. Il ne reste plus que Toto Guillaume et moi. Il y a eu un moment d’abattement et cela a affecté la qualité de la musique camerounaise. On a repris les choses. Je viens de faire le nouveau Marco Bella qui va sortir bientôt ; Toto Guillaume, lui, a fait Benji Matéké
Vous êtes bassiste, arrangeur, producteur, distributeur, enseignant de musique… lequel de ces casquettes préférez-vous ?
Je préfère toujours la casquette de musicien. Il y a un lien étroit entre un musicien bassiste, un arrangeur, un distributeur et producteur, c’est une chaîne. C’est vrai que ces dernières années, j’ai arrêté pas mal d’activités, la production en l’occurrence, pour me consacrer à mon album. Mais, j’ai trouvé un juste milieu entre mes activités.
En 2006, vous avez lancé les Aladji Touré Master Class (Atmc). Qu’est-ce qui a motivé l’organisation de cette compétition ?
A un moment donné, je me suis dit que nous, les musiciens de ma génération, avons eu la chance d’aller en Europe pour apprendre la musique. Entre-temps, il est devenu difficile d’y entrer. Or, nous commençons à vieillir et il faut assurer la relève. J’ai donc décidé de crée Atmc qui a porté ses fruits. En 2006, Erico a eu le 1er prix de la chanson et j’ai produit son album qui a cartonné. Aujourd’hui, les jeunes musiciens ont la chance de pouvoir apprendre la musique.
Quel a été le sort des autres lauréats?
Il y en a qui jouent dans des cabarets. Un autre est chef d’orchestre dans un groupe en Guinée Equatoriale. Les instrumentistes qui ont suivi des cours pendant deux, trois ans, avec moi travaillent tous aujourd’hui dans l’orchestre des Brasseries (Société anonyme des brasseries du Cameroun, ndlr).
Mais peut-on fabriquer des artistes en quelques semaines, le temps d’un concours?
Non, ce n’est pas en quelques semaines. Je vous parle là des gens qui ont fait deux, trois ans, car nous leur donnons des informations pour bosser pendant un an au moins. Ils doivent prendre le temps de travailler tous les jours pendant un an, pour assimiler. C’est comme ça qu’ils deviennent calés dans leur domaine.
A quand la 5ème édition des Atmc ?
J’ai fait très peu de « tapage » autour de cette édition parce que je n’ai pas voulu que ça fasse doublon avec la célébration de mes 30 ans de carrière. J’ai eu des sponsors qui m’ont aidé pendant les quatre premières années, mais, cette année, je préfère qu’ils m’aident pour mes 30 ans. Encore que ce n’est pas toujours évident, je rame encore, mais je continue à travailler. La formation des candidats présélectionnés du Centre et du Sud a commencé ce matin à Yaoundé (lundi, 29 mars 2009, ndlr). Suivra celle des présélectionnés du Littoral. D’ici trois semaines ou un mois, on aura une finale nationale à Douala, pour boucler.
Jusqu’ici, que vous ont apporté les Atmc ?
Aujourd’hui, j’arrive à voir des musiciens qui jouent proprement, qui ont fait un travail énorme au niveau de la justesse, qui chantent de mieux en mieux et qui sont maintenant prêts à faire de la musique dans le vrai sens du terme, et, éventuellement, à affronter l’international. J’entends en faire des milliers comme ça avant de disparaître.
En 2005, vous avez publié un ouvrage sur «Les secrets de la basse africaine». Pourquoi un tel livre ?
Je me suis rendu compte que nous avons un plus que les Occidentaux n’ont pas. C’est notre côté rythmique et beaucoup de folklore. J’ai côtoyé des bassistes de très haut niveau qui m’ont demandé à quand une méthode de basse africaine ? Ils m’ont dit qu’ils aimeraient bien l’avoir pour comprendre pourquoi on a un jeu aussi puissant. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de faire cet ouvrage. J’ai travaillé essentiellement sur les basses bikutsi, bolobo, benskin, mangambeu, makossa et assiko. C’est un livre pédagogique, écrit en français et en anglais, qui contient l’histoire de la musique camerounaise et un Cd d’études. J’y donne un canevas de travail. Le livre qui a été publié aux éditions Henry Lemoine coûte presque 20 000Fcfa en France. Au Cameroun, j’en ai vendu près 200 exemplaires, surtout aux amis.
Comment voyez-vous la musique camerounaise de demain?
J’ai beaucoup d’espoir, parce que les jeunes ont envie d’apprendre aujourd’hui. Il y a quelques années, ce n’était pas le cas. Ils commencent de plus en plus jeunes. Ils sont là, ils en veulent. A mon humble avis, l’avenir de la musique camerounaise est assuré, à condition qu’on multiplie les formations, les ateliers, les écoles, les conservatoires.
Où en êtes-vous avec votre projet d’ouvrir un conservatoire de musique au Cameroun?
J’ai toujours ce projet, mais ça demande des financements. J’ai déjà avancé pas mal, j’ai commencé à mettre les premières pierres à Ndogbong, à Douala. Mais si je ne suis pas soutenu financièrement, ça ne verra jamais le jour, je n’aurai jamais les moyens pour terminer. Mais, j’avance, je vais rechercher les fonds et, avec un peu de chance, ça ira. C’est un projet qui me tient à cœur et je ne voudrais pas l’abandonner, sauf si je me rends définitivement compte que ce n’est pas faisable. Dans ce cas, je vais faire juste une petite structure pour encadrer les jeunes.
Après 30 ans de carrière, avez-vous des regrets ?
Le seul regret que j’ai c’est que j’aurais dû m’organiser beaucoup plus tôt que ça. Je suis en France depuis 32 ans et il y a cinq ans seulement que j’ai décidé de venir transmettre mes connaissances aux jeunes. Quand je vois à quelle vitesse les enfants apprennent, je regrette de ne l’avoir pas fait plus tôt. Je suis fier de cette école ambulante que sont les Atmc, de tous ces jeunes qui sont avec moi et qui apprennent, parce qu’après moi, la musique va continuer. Seulement, il faut qu’il y ait d’autres gens qui initient.
On connaît beaucoup Aladji Touré le musicien, mais on connaît finalement bien peu Aladji Touré l’homme…
Je suis né à Douala le 21 janvier 1954. J’ai connu une enfance assez paisible. Je passais mon temps à jouer du tam-tam. A l’âge de neuf ans, je me fabriquais des guitares avec des câbles de freins et c’est comme que j’ai commencé à gratouiller. Après, j’ai eu accès à de vraies guitares. J’avais des voisins qui en avaient une. J’ai commencé réellement la musique au collège. J’ai été chef d’orchestre, d’emblée. J’allais aussi voir les aînés jouer dans les bars et les cabarets. Je ne m’intéressais pas encore à la basse, je faisais de la guitare. J’estime que la basse, c’est un instrument qui recadre tout, c’est lui qui donne le ton. Je faisais musique et études jusqu’en classe de 1ère, où j’ai arrêté mes études. Ensuite, je suis allé en France, le 13 septembre 1977.
Comment est-ce arrivé ?
Papa a estimé que puisque je voulais faire de la musique, il fallait que je la fasse proprement. Aussi m’a-t-il envoyé en France pour apprendre la musique. Tout de suite, je me suis inscrit au conservatoire supérieur de musique, de danse et d’art dramatique Schola Cantorum à Paris. J’y ai passé cinq ans et ensuite, j’ai fait deux années de contrebasse. Puis, j’ai passé quatre ans dans une école de jazz américaine, American school of modern music à Paris. Après cela, je me suis lancé dans une carrière. Voilà, je suis encore là, c’est un très beau métier.
Qu’en est-il de votre vie de famille ?
Je suis mariée à une femme Baham, nous avons quatre enfants. L’aînée qui a 35 ans, a fait de hautes études commerciales à Paris. Il travaille à la Banque mondiale en Afrique du Sud. Mon deuxième garçon a 27 ans, Kennedy Touré. Après sept ans de piano, il a choisi de faire le rap et son 2e album venait de sortir. Il a signé avec une grosse boîte, Universal music. Ma troisième fille de 25 ans vient de terminer ses études de droit. J’ai un autre garçon de 15 ans.
Écrit par Stéphanie Dongmo
Le jour
mardi 23 novembre 2010
Aladji Touré : « Il y a des tintins dans le makossa aujourd’hui »
A l’occasion de la célébration de la célébration de ses 30 ans de carrière en avril 2010 à Yaoundé et Douala, le célèbre bassiste nous à accordé une interview. Elle a précédemment parue le 2 avril dans le quotidien Le Jour à Yaoundé.
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