C'est l'objectif d'un séminaire organisé par l'Institut Goethe de Yaoundé la semaine dernière entre cinéastes africains et européens.
“Mokolo”, c'est le nom provisoire du site. Il a été révélé vendredi dernier à l'Institut Goethe de Yaoundé, au quatrième et dernier jour du séminaire organisé par l'institution allemande pour la mise en réseau d'une plate-forme cinématrographique entre professionels africains et européens. D'après les participants venus d'Afrique du Sud, d'Allemagne, d'Ethiopie, de France, du Sénégal, du Nigéria et du Cameroun, “Mokolo” aura pour but de diffuser des films africains et européens et d'initier des échanges professionnels entre cinéastes. Il est aussi question de mettre en réseau les différents sites spécialisés dans le cinéma qui existent déjà, tels africiné, cinémaducameroun, scripthouse, ethiopianfilminitiative, onlinefilm...
Le critique de cinéma Jean-Marie Mollo Olinga a expliqué que “c'est aux Africains de s'approprier cette plate-forme qui va donner plus de visibilité au cinéma africain”. Ce à quoi Waa Musi, président de l'association Cameroon films industry, a ajouté: “C'est une ouverture pour les films africains qui font face à un problème crucial, celui de la distribution”. Ainsi, les 15 films produits en moyenne chaque trimestre au Cameroun vont trouver un public sur Internet. Et les retombées, elles, se feront sur le long terme, d'après Enrico Chiesa d'Africafilms.tv: “Tous les Africains qui ont un portable aujourd'hui seront connectés à internet demain. L'important est que nous commencions à apprendre ensemble maintenant pour être prêt demain”. En attendant, le marché que représente la diaspora africaine est à conquérir.
Thierno Ibrahima Dia d'Africiné pose quelques préalables à cette aventure: des bases juridiques claires, la transparence et la confiance. Gérard Essomba, lui, est pour la qualité des films et l'implication, aux côtés des réalisateurs, des producteurs, scénaristes, acteurs et techniciens de l'image. Sur internet, la piraterie est présente. Pour la contourner, Enrico Chiesa recommande de crypter les films et d'utiliser des logiciels qui n'acceptent pas le téléchargement.
Irene Bark, la directrice de l'Institut Goethe de Yaoundé qui joue ici le rôle de médiateur, a expliqué que ce projet, qui n'est encore qu'au stage des discussions, est “un rêve que nous voulons réaliser”. Pour le moment, aucune date n'a été avancée pour son démarrage effectif.
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