C'est par un tonnerre d'applaudissements que le spectacle de musique traditionnelle japonaise, Minyou, s'est achevé lundi dernier à l'Institut Goethe de Yaoundé, aux alentours de 21h. Organisé par l'ambassade du Japon au Cameroun et la Japan foundation, il célébrait les 50 ans de relations diplomatiques entre ce pays et le Cameroun.
A l'ouverture du concert, quatre musiciens nippons, dont trois habillés en hakama japonais, et une femme vêtue d'un kimono, ont investi l'estrade. “Bon concert, on est ensemble”, a lancé la chanteuse Maya Nemoto, dans les quelques mots de français qu'elle a appris. Les artistes ont présenté les instruments traditionnels japonais avec lesquels ils allaient jouer. Puis, à tour de rôle, chacun d'eux a étalé son savoir-faire. Abe Ginzanburou, comme Maya Nemoto, a joué du shamisen (sorte de guitare) en interprétant des chansons. Senba Takayuki, lui, a fait entendre toute la richesse de ses percussions. Tagawa Tomofumi a battu le taiko (tambour), en dansant. Koshi Tsukada a le plus impressionné. Sa gorge semblait ne jamais manquer de souffle pour faire sortir des sons aigus de son shakuhachi (flûte en bambou).
Au milieu du spectacle, les musiciens camerounais invités se sont produits. Venant Ntiomo, Sylvain Mbassi et Martin Ambara ont apporté chacun son instrument (tambour, mvet, balafon) pour accompagner la chanteuse Alima. Rapprochement des cultures oblige, Camerounais et Japonais se sont mis ensemble pour interpréter d'abord un morceau beti, ensuite un morceau japonais, avec des sons souvent discordants.
D'après Keiji Yamamoto, ambassadeur du Japon au Cameroun, “ce concert est une occasion d'échanges culturels entre les deux pays. Cette année déjà, le Ballet national a donné des représentations dans plusieurs villes du Japon”.
Stéphanie Dongmo
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