Directeur régional du groupe de presse béninois Fraternité, il reste reporter dans l’âme.
Séraphin Assiongbon avec François Hollande à Paris |
« Le journalisme est une véritable passion, je le pratique depuis 14 ans », affirme Séraphin Assiongbon avec sérieux. C’est un gaillard d’1m75 au teint noir et au parler direct. Sa voix, comme son pas, est posée et égale. Son rire, comme son regard, est discret mais franc. Avec sa casquette en cuir toujours vissé sur son crâne et son sac en bandoulière, Séraphin, 47 ans, ressemble au parfait reporter, prêt à foncer là où se trouve l’information.
Quelques jours après son arrivée à Paris, Séraphin a sorti sa caméra pour faire un sujet sur la formation « Déontologie et rigueur professionnelle » qu’il suivi, avec 11 autres participants, au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (Cfpj), du 3 au 31 octobre 2011. Le reportage a été diffusé sur Canal 3, une chaîne du groupe de presse béninois Fraternité, pour lequel il travaille. Sa tête bouillonnait encore d’autres sujets qu’il comptait faire avant son retour à Cotonou : un reportage au pied de la Tour Eiffel, un autre à bord du bateau-mouche pour une virée sur la Seine.
Faiseur d’information, Séraphin en est aussi un grand consommateur. Chaque jour, il s’endort et se réveille en écoutant la radio ou la télévision. Ses chaînes de prédilection sont celles qui proposent l’information en continue : France 24, Rfi, i-télé… Une habitude acquise depuis l’enfance, quand, imitant son père, il se laissait bercer par la voix des journalistes de France Inter, la Voix de l’Amérique, Africa N°1. C’est de là aussi qu’est née sa passion pour le journalisme.
Ascension
En 1993, Séraphin Assiongbon va interrompre ses cours de journalisme par correspondance à Educatel, un établissement Français d’éducation à distance, pour se lancer dans des piges. Après un passage dans deux quotidiens, il entre au groupe Fraternité en 1999. Patiemment, obstinément, il gravit les échelons : chef d’édition, secrétaire de rédaction, rédacteur en chef adjoint au quotidien et, depuis 2010, directeur régional du groupe dans le département du Mono-Couffo. Entre temps, il a terminé, en 2001, une maîtrise en droit des affaires et carrières judiciaires à l’université nationale du Bénin, à Cotonou.
Aujourd’hui, Séraphin rêve de passer à une autre étape de sa carrière. Son ambition? Être le correspondant au Bénin d’un média international. Pour lui, ce serait « un honneur, une gloire ». Moins intéressé par l’argent, il espère plutôt une plus grande visibilité pour son travail. En attendant que ses rêves deviennent réalité, Séraphin s’enivre au makossa du Camerounais Aladji Touré, quand il ne joue pas à la guitare chez lui, avec pour seul public sa femme et ses deux enfants.
Stéphanie Dongmo
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