Le jury de la 65 ème édition. |
Mercredi, il est 19h en
temps universel et le soleil se profile à l’horizon, derrière la mer bleue
cannoise où souffle le vent. Vêtus de leurs plus beaux costumes, comme pour
concurrencer les stars qu’ils « traquent » sur le tapis rouge changé
plusieurs fois dans la journée, photographes et journalistes habitués de la
croisette sont massés à l’entrée du Palais des festivals. Pour les plus
chanceux sélectionnés par l’organisation méticuleuse. Car tous les 4000
professionnels environ n’y ont pas accès. Les autres, les plus nombreux, se
contentent de vivre la cérémonie d’ouverture de plus loin.
L’équipe du film d’ouverture,
« Moonrise kingdom » de l’Américain
Wes Anderson, avec Bruce Willis, est là au grand complet. Elle va, quelques
minutes plus tard, déclarer officiellement ouverte la 65ème édition
du festival de Cannes. Sur le tapis rouge, elle est suivie des membres du jury
présidé par le réalisateur italien Nanni Moretti, avec à ses côtés le Haïtien
Raoul Peck et le couturier Jean-Paul Gaultier. Les stars hollywoodiens montent
les marches sous le crépitement des appareils photo, et la célébrité leur va si
bien : Eva Longoria, Nicole Kidman, Robert de Niro, Robert Pattinson ou
encore Alec Baldwin. Au nom du festival, la maîtresse des cérémonies, une
Bérénice Béjo (César 2012 de la meilleure actrice pour son rôle dans « The Artist » de Michel
Hazanavicius) toute de rouge vêtue, rend hommage à une icône disparue :
Marilyn Monroe.
L’autre
Cannes
Mais Cannes, ce n’est
pas seulement les stars, le strass et les paillettes. C’est aussi les
festivaliers (près de 80 000) composés de cinéphiles curieux, de cinéastes
ambitieux, de jeunes rêveurs et de chasseurs d’autographes déterminés. A Cannes
2012, il y a aussi la plage où des films seront projetés en plein air tous les
soirs, il y a des gens qui dorment dans leur voiture face à la cherté et à la
difficulté de trouver un logement en cette haute saison.
Cette année, 22 films
sont en compétition officielle pour la Palme d’or, parmi lesquels « Baad
el Mawkeaa » (La Bataille) de l’Egyptien Yousri Nassrallah qui évoque le
printemps arabe. Quatre autres films de réalisateurs africains sont présents :
dans la catégorie Un certain regard, « La Pirogue » du Sénégalais
Moussa Touré et « Les chevaux de Dieu » du Marocain Nabil Ayouch ;
à la Quinzaine des réalisateurs, « Le Repenti » de l’Algérien Merzak
Allouache et le court métrage du Marocain Fyzal Boulifa.
Annoncée à Cannes, la
délégation camerounaise n’est pas encore arrivée. Conduite par la ministre des
Art et de la Culture, Ama Tutu Muna qu’accompagne Bassek ba Kobhio, elle devra
poursuivre le projet « Shoot in Cameroon » lancé l’année dernière,
pour inciter les producteurs étrangers à venir tourner leurs films dans un pays
où il n’existe aucune salle de cinéma et où aucun grand film de fiction n’a été
produit depuis plusieurs années.
Stéphanie
Dongmo
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