vendredi 18 mai 2012

Cinéma : A Cannes 2012, il y a…

La 65ème édition du festival de Cannes s’est ouverte mercredi dernier sur « Moonrise Kingdom » de Wes Anderson. L’Afrique est représentée par cinq films et le Cameroun attendu.
Le jury de la 65 ème édition.


Mercredi, il est 19h en temps universel et le soleil se profile à l’horizon, derrière la mer bleue cannoise où souffle le vent. Vêtus de leurs plus beaux costumes, comme pour concurrencer les stars qu’ils « traquent » sur le tapis rouge changé plusieurs fois dans la journée, photographes et journalistes habitués de la croisette sont massés à l’entrée du Palais des festivals. Pour les plus chanceux sélectionnés par l’organisation méticuleuse. Car tous les 4000 professionnels environ n’y ont pas accès. Les autres, les plus nombreux, se contentent de vivre la cérémonie d’ouverture de plus loin.  

L’équipe du film d’ouverture, « Moonrise kingdom » de l’Américain Wes Anderson, avec Bruce Willis, est là au grand complet. Elle va, quelques minutes plus tard, déclarer officiellement ouverte la 65ème édition du festival de Cannes. Sur le tapis rouge, elle est suivie des membres du jury présidé par le réalisateur italien Nanni Moretti, avec à ses côtés le Haïtien Raoul Peck et le couturier Jean-Paul Gaultier. Les stars hollywoodiens montent les marches sous le crépitement des appareils photo, et la célébrité leur va si bien : Eva Longoria, Nicole Kidman, Robert de Niro, Robert Pattinson ou encore Alec Baldwin. Au nom du festival, la maîtresse des cérémonies, une Bérénice Béjo (César 2012 de la meilleure actrice pour son rôle dans « The Artist » de Michel Hazanavicius) toute de rouge vêtue, rend hommage à une icône disparue : Marilyn Monroe.

L’autre Cannes

Mais Cannes, ce n’est pas seulement les stars, le strass et les paillettes. C’est aussi les festivaliers (près de 80 000) composés de cinéphiles curieux, de cinéastes ambitieux, de jeunes rêveurs et de chasseurs d’autographes déterminés. A Cannes 2012, il y a aussi la plage où des films seront projetés en plein air tous les soirs, il y a des gens qui dorment dans leur voiture face à la cherté et à la difficulté de trouver un logement en cette haute saison.

Cette année, 22 films sont en compétition officielle pour la Palme d’or, parmi lesquels « Baad el Mawkeaa » (La Bataille) de l’Egyptien Yousri Nassrallah qui évoque le printemps arabe. Quatre autres films de réalisateurs africains sont présents : dans la catégorie Un certain regard, « La Pirogue » du Sénégalais Moussa Touré et « Les chevaux de Dieu » du Marocain Nabil Ayouch ; à la Quinzaine des réalisateurs, « Le Repenti » de l’Algérien Merzak Allouache et le court métrage du Marocain Fyzal Boulifa.

Annoncée à Cannes, la délégation camerounaise n’est pas encore arrivée. Conduite par la ministre des Art et de la Culture, Ama Tutu Muna qu’accompagne Bassek ba Kobhio, elle devra poursuivre le projet « Shoot in Cameroon » lancé l’année dernière, pour inciter les producteurs étrangers à venir tourner leurs films dans un pays où il n’existe aucune salle de cinéma et où aucun grand film de fiction n’a été produit depuis plusieurs années.

Stéphanie Dongmo

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