Pa2nem sur scène au Ccfb. De g à d. Etienne, Priscelia, Le Shegall et Otis. |
Vendredi 30 avril 2012
au Centre culturel Francis Bebey à la Montée du parc à Yaoundé, il est 19h. L’heure
annoncée pour le début du spectacle du groupe de musique Pa2nem. A l’entrée du
centre, une volontaire fait office de guichetier et tamponne le bras de tous
ceux qui ont le droit d’entrer. A l’affiche ce soir, le jeune groupe Pa2nem.
Justement, ses quatre membres viennent de terminer la balance son (répétition
technique du spectacle) et sortent prendre l’air et se détendre un moment,
avant de monter sur scène.
21 heures, le show peut
commencer. Heureusement pour les spectateurs fatigués par la longue attente, Davy
Steven Kagoume, qui assure la première partie avec son groupe, est décidé à
mettre de l’ambiance dans la salle à moitié pleine. Ce qu’il réussi sans mal grâce
à sa voix veloutée qui porte le titre « I’m afraid », sur la
protection de la nature. La soirée aurait continué aussi plaisamment n’eut été
la gestion anarchique et peu professionnelle de la lumière et du son, les
discours trop long de l’impresario du soir ou encore la petite colère de
Frédérique Ottou, qui s’est permis de décrocher son téléphone portable sur
scène, entre deux prestations de Pa2nem.
Des incidents qui ont
vite été oubliés face à la prestation du groupe. Etienne, Priscelia, Otis et Le
Shegall ont su se frayer un chemin dans le cœur du spectateur en enchaînant, en
deux parties, une quinzaine de titres avec beaucoup d’ardeur et de foi. Des
chansons tirées, pour la plupart, de leur premier album sorti en mai 2011 et
intitulé « Enyin » (la vie en bulu). Rap, raggae, slow, afro pop…
tout y est passé. Face au son cristallin des guitares flambant neuves, le
groupe s’est rattrapé sur la voix de ses quatre chanteurs et sur la qualité
certaine des textes, empreints de beaucoup de poésie et d’une grande sagesse. Morceau
choisi : « Au commencement était l’artiste et l’artiste était avec
Dieu. Au recommencement sera l’artiste et l’artiste sera Dieu ». Vivement
ce jour-là.
Stéphanie
Dongmo
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