Alors
que les régimes minceur n’ont jamais eu autant de succès qu’aujourd’hui, il y a
des concours de beauté qui rament presque à contre-courant.
Dans les années 2000 à Douala, nous avons eu l’Election Miss Mama
Kilos et, depuis trois ans, nous avons à Yaoundé, le concours Miss ronde et
belle Cameroun. Son slogan ? « Je
suis ronde, belle et je m’assume ».
Comme son nom l’indique, Miss ronde et belle est réservée aux
femmes ayant des rondeurs, à partir de 89 Kilogrammes. Après, il y a aussi des
critères d’âge : de 18 à 32 ans. Et des critères de taille, 1m70 au
minimum. A la grande finale de la compétition le 30 décembre dernier, 20
candidates ont défilé devant un jury en tenue de ville, tenue traditionnelle,
robe de soirée et maillot de bain.
Le but clamé de ces concours est de décomplexer les femmes corpulentes. Il s’agit de les aider à avoir
confiance en elles et de sensibiliser le grand public aux discriminations dont souffrent
les personnes en surpoids.
En général, ces concours distinguent rondeurs et obésité, l’obésité
étant une maladie. A Miss ronde et belle, l’un des critères de sélection est
d’avoir un ventre plus ou moins plat. D’ailleurs, Dorette Bouwe Ndjiele, l’organisatrice,
affirme mener un combat contre les pathologies liées à l’obésité, à l’exemple
de l’hypertension artérielle.
D’autre part, Pendant leur stage, les candidates sont amenées à
faire du sport. Elles bénéficient aussi des conseils d’un diététicien pour
améliorer leur alimentation. Et ces concours ont le mérite d’alimenter le débat sur les critères de beauté, d’autant
plus que la minceur n’est pas le seul critère de beauté. Au Cameroun, on préfère même des kilos en trop
qu’en moins.
Sur les réseaux sociaux en particulier, les pages dédiées aux
femmes fortes se multiplient. Ce sont des espaces où la parole se libère sur le
mal être que procure le surpoids ; sur l’obésité, la sexualité, la
féminité, mais aussi... sur les régimes amaigrissants.
Stéphanie
Dongmo
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