Cinéma : Une société pour placer les films

La Banque des images de l’Afrique centrale vient de terminer une campagne de collecte des œuvres audiovisuelles.

Rémi Atangana.

 112. C’est le nombre d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles collectées par la Banque des images de l’Afrique centrale (Bimac), entre novembre 2011 et février 2012. Pour le moment, ces œuvres sont visionnées par la Bimac et corrigées si nécessaire. Ces productions sont destinées à être placées auprès des diffuseurs. La Bimac, dont le siège se trouve à Mvolyé à Yaoundé, se pose ainsi en intermédiaire entre les producteurs et les diffuseurs. 

D’après Rémi Atangana Abéga, son coordonnateur, la Bimac est une cinémathèque communautaire à vocation commerciale. Cette société coopérative est née sous l’impulsion de l’Association pour la promotion des arts du spectacle (Appas), constituée de producteurs, de distributeurs et de diffuseurs réunis en novembre 2009 dans le cadre des Rencontres audiovisuelles de Douala (Rado). La Bimac a donc pour objectif d’assurer la collecte, la distribution et la conservation des œuvres du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique centrale. 

Elle se veut un moyen de pression auprès des pouvoirs publics et des médias, pour qu’il y ait plus de productions identitaires africaines dans nos chaînes de télé. Ezéchiel Bouithy, le responsable de la communication de la Bimac, affirme : « Face à la montée des séries sud-américaines et occidentales qui laissent très peu de place aux productions du continent sur nos chaînes nationales, il devient plus que jamais nécessaire d’entrer en action ». Il est donc question de convaincre les diffuseurs de consommer des productions locales. 

La Bimac, dont l’installation a été financée par l’Unesco, prépare un catalogue de films qu’elle souhaite proposer. Un catalogue qui sera son principal argument au cours de la campagne qu’elle entend mener à Cannes en mai 2012, avec le soutien financier de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Stéphanie Dongmo