En tournée, elle a revisité ses deux albums vendredi à Yaoundé.
Vendredi soir au Centre culturel français de Yaoundé, chacune des chansons de Kareyce Fotso a été un moment de communion, d’enseignement et d’euphorie, mais surtout d’émotion. Entre Kareyce Fotso et son public, le plaisir était partagé pendant deux heures. «Trop court», estime Irène, une spectatrice ravie. «J’ai rêvé de ce moment. C’est bien de jouer dans les pays des autres, mais quand je joue chez moi, il n’y a pas de mots pour exprimer ma joie. Je suis surtout heureuse de savoir que des gens se reconnaissent dans ma musique», a confié Kareyce Fotso, émue, à la fin du concert.
Sur scène, la chanteuse a proposé deux moments. Le premier : une femme, une guitare et une voix. Une certaine maturité qu’elle a voulu montrer au public à travers «Kwegne», son nouvel album. Qu’il s’agisse de «So’a», «Peu be», ou encore le très aimé «Pac-ler française», Kareyce a laissé les spectateurs faire les chœurs. Un exercice qui a plu. D’ailleurs, elle a dû chanter ce dernier titre à deux reprises. «Moi, je connais pac-ler française, je va partir chez moi chercher mon chéri coco, il va donner pour moi bisou comme ça là. Mouah». En ghomala (dialecte parlé à Bandjoun), avec un tissu de ndop bien noué autour de ses locks ou alors au son du nkulbéti, suivi de bikutsi (petit tam-tam), Kareyce passait aisément de la culture bamiléké à la culture béti.
Kareyce s’est séparée de ses fans en allant revisiter ses débuts, marqués par les années cabaret, qu’elle a compilé dans «Mulato», son premier album. C’était le deuxième moment de la soirée. De véritables caresses musicales vécues assis, debout ou assis à même le sol. Après Douala samedi, la tournée de Kareyce Fotso se poursuit à Dschang le 31 mai et à Bamenda le 1er juin.
Eitel Elessa Mbassi
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